Congrès triennal du SNJ-CGT : plusieurs décisions importantes pour la liberté et l’indépendance de la presse et élection d’un nouveau secrétaire général

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Pendant trois jours, du 5 au 7 juin 2024, les élus SNJ-CGT de nombreux médias publics et privés se sont réunis à Six-Fours-les-Plages (Var) pour débattre et échanger sur la profession. À l’issue de ce congrès, Pablo Aiquel, journaliste rémunéré à la pige au groupe Moniteur, a été élu secrétaire général du syndicat. Il succède à Emmanuel Vire, qui avait été élu en 2010. Les statuts de l’organisation syndicale ont également été modifiés pour que le comité national et le bureau national soient désormais constitués d’au moins de 50% de femmes.

« La dégradation des conditions de vie et de travail, poursuite de la concentration des médias aux mains de milliardaires, attaques contre l’audiovisuel public, atteintes aux libertés de la presse et à l’exercice du métier, désintérêt face à l’urgence climatique et la perte de biodiversité, (...) croyance aveugle dans les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle », autant de sujets qui étaient au cœur de ce congrès du SNJ-CG.

L’organisation syndicale a appelé lors de son congrès à « lutter sans relâche » contre le projet de fusion de l’audiovisuel public, porté par la ministre Rachida Dati. Elle estime que cette fusion « fait peser un grave danger sur son indépendance, ses missions et ses moyens ». Le congrès a également apporté son soutien à la grève historique des salariées de l’Agence France - Presse qui s’est tenue jeudi 6 juin pour défendre le statut des correspondants internationaux.

Le syndicat dénonce aussi les atteintes aux droits des journalistes. « Aujourd’hui, des journalistes sont convoqué-es dans des commissariats ou par des agences de renseignement pour révéler leurs sources, ou même pour avoir exprimé des idées ou pris position. Des journalistes sont criminalisé-es et jugé-es pour avoir couvert des luttes écologiques ou mené des enquêtes qui dérangent. Jamais le nombre de journalistes blessé-es par les forces de l’ordre n’a été aussi élevé », déplore-t-il.

Par ailleurs, le syndicat national s’oppose à la réforme de l’assurance chômage, qui va, selon lui, fragiliser les journalistes, et en particulier ceux qui sont rémunérés à la pige et précaires.


 

 

 

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