« La dégradation des conditions de vie et de travail, poursuite de la concentration des médias aux mains de milliardaires, attaques contre l’audiovisuel public, atteintes aux libertés de la presse et à l’exercice du métier, désintérêt face à l’urgence climatique et la perte de biodiversité, (...) croyance aveugle dans les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle », autant de sujets qui étaient au cœur de ce congrès du SNJ-CG.
L’organisation syndicale a appelé lors de son congrès à « lutter sans relâche » contre le projet de fusion de l’audiovisuel public, porté par la ministre Rachida Dati. Elle estime que cette fusion « fait peser un grave danger sur son indépendance, ses missions et ses moyens ». Le congrès a également apporté son soutien à la grève historique des salariées de l’Agence France - Presse qui s’est tenue jeudi 6 juin pour défendre le statut des correspondants internationaux.
Le syndicat dénonce aussi les atteintes aux droits des journalistes. « Aujourd’hui, des journalistes sont convoqué-es dans des commissariats ou par des agences de renseignement pour révéler leurs sources, ou même pour avoir exprimé des idées ou pris position. Des journalistes sont criminalisé-es et jugé-es pour avoir couvert des luttes écologiques ou mené des enquêtes qui dérangent. Jamais le nombre de journalistes blessé-es par les forces de l’ordre n’a été aussi élevé », déplore-t-il.
Par ailleurs, le syndicat national s’oppose à la réforme de l’assurance chômage, qui va, selon lui, fragiliser les journalistes, et en particulier ceux qui sont rémunérés à la pige et précaires.