100 millions d’euros contre les inondations - Bernard Gérard, vice-président de LMCU, au Club de la presse - 24 octobre 2005

En août 1998, un violent orage a surpris les automobilistes qui avaient emprunté la Voie rapide urbaine (Vru), au niveau de Fives-Lille. Ils avaient dû quitter le volant en catastrophe. En un temps record, les véhicules avaient été immergés sous les eaux fluviales. Le même scénario s’est reproduit en 2000 et le 4 juillet dernier.

Cette voie, construite dans les années 90 entre Lille, Marcq-en-Barœul et l’A22, véritable réceptacle en raison de sa forme de cuvette, n’est pas la seule à faire l’objet d’inondations dans la métropole lilloise. De nombreux exemples sont venus le démontrer cet été. Ce phénomène exaspère les usagers et les riverains qui s’interrogent sur ce que font les services de la communauté urbaine, compétente dans ce domaine.

A l’invitation du club de la presse, le 19 octobre, Bernard Gérard, vice-président de Lille métropole communauté urbaine (LMCU), chargé de l’assainissement et des eaux pluviales, a répondu aux questions des journalistes. Ainsi, a-t-il rappelé, « LMCU s’est engagée dans un programme de 100 millions d’euros, entre 2000 et 2008, pour lutter contre les inondations ». Deux bassins de rétention vont ainsi être construits à Lille en 2006, sous le parc des Dondaines, et en 2008 sous la plaine Winston Churchill. D’une capacité de 40.000 et 70.000 m², ils devraient notamment permettre de régler le problème de la Vru.

D’autres bassins sont également prévus à Lambersart, Mouvaux, Tourcoing et Ronchin. En 2008, les aménagements de la Marque canalisée devraient être terminés avec pour effet de « mieux gérer les eaux pluviales dans la communauté urbaine ».

Mais le vice-président de LMCU insiste également sur le rôle du plan local d’urbanisme (PLU) adopté en 2004. Ce dernier prévoit une « infiltration à la parcelle ». Il s’agit d’une technique permettant une « infiltration directe dans le sol », lors de constructions ou de rénovations immobilières portant sur plus de 400m². Cette méthode, qui ne concerne pas les champs captants, a pour objet de ne plus diriger les eaux vers le réseau ou les rivières.

Pour Bernard Gérard, la volonté de LMCU ne fait aucun doute. Elle trouve d’ailleurs une application pratique dans les zones d’aménagement concerté. De là à dire que la métropole ne souffrira plus des inondations, il y a un pas qu’il ne peut franchir. De toute évidence, confie-t-il, il faudra du temps.

Photo Soizic Baron / Légende : Bernard Gérard, Vice-Président de LMCU chargé de l’assainissement et des eaux pluviales, Maire de Marcq-en-Baroeul et Franck Leroy, directeur du service eau et assainissement de LMCU.


 

 

 

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