Pour un dessin caricaturant Eric Drouet (représentant des gilets jaunes) et Jean-Luc Mélenchon, publié le 4 janvier dans le Courrier Picard, le dessinateur Alex a reçu plusieurs menaces directes via les réseaux sociaux. Sur les mêmes plateformes, il a annoncé son intention de porter plainte : « Un fervent défenseur d’Eric Drouet et "défenseur" de la liberté d’expression et de la démocratie s’exprime avec toute l’intelligence d’un terroriste...vu les antécédents, je porte plainte. », et d’affirmer sa volonté de continuer à faire son travail : « Nous allons continuer à rire, de tout et de tout le monde, il va falloir vous y faire les intégristes ! ».
Zineb El Rhazoui, ex-journaliste de Charlie Hebdo, est elle aussi menacée de mort après des propos sur l’islam lors d’une émission sur Cnews en décembre. Là encore, les réseaux sociaux sont le théâtre de déclarations violentes et haineuses. La journaliste, qui était déjà sous protection policière, a déclaré qu’elle allait porter plainte.
La Liberté de la presse est un sujet d’actualité pour 2019, comme le montre Charlie Hebdo dans son numéro spécial du 5 janvier qui titre sur « le retour des anti-lumières » et dont l’édito « Vous êtes encore là ? » interroge et constate que « Tout est devenu blasphématoire ». Ce lundi 7 janvier marquait le quatrième anniversaire de l’attentat qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo et au cours duquel ont été tué les dessinateurs Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, Bernard Maris, économiste, Elsa Cayat, psychanalyste, Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet, policiers, Frédéric Boisseau, agent de maintenance, Michel Renaud, ancien journaliste et Mustapha Ourrad, correcteur.