84% des Français jugent le journalisme utile, un score historiquement faible

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Un sondage Viavoice pour les Assises internationales du journalisme de Tours, publié mardi 28 en partenariat avec Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et Ouest France, a révélé que 84% des Français estiment que le journalisme est un métier utile. Il s’agit du plus faible score d’affirmation d’utilité du journalisme depuis le lancement du baromètre.

Le score de ce sondage est en baisse de six points par rapport à l’an dernier, selon France Bleu. L’utilité du métier est plus partagée par les jeunes de 18-24 ans (88%) que par les Français âgés de 25 à 34 ans (80%) et ceux de 60 ans et plus (85%).

Le journalisme reste perçu comme une institution bien ancrée. D’après le baromètre, 83% des sondés estiment que le métier existera toujours et 84% considèrent que le journalisme est indispensable dans une société démocratique. Des chiffres qui sont légèrement en baissent par rapport à l’année dernière. « Ces légers reculs, à indexer à la conjoncture socio-politique, sont à prendre au sérieux", alerte Viavoice dans son sondage.

Les Français accordent en grande majorité leur confiance à l’information des médias professionnels (76%, contre 78% en mai 2022). Toutefois, 10% ont déclaré avoir confiance en l’information relayée par leur entourage, notamment sur les réseaux sociaux. Ce score enregistre un point de plus que lors de la précédente édition. Ce sont davantage les jeunes de 18-24 ans qui accordent le plus leur confiance à ces informations relayées (21%).

La partialité des journalistes indexée

Pour un Français sur quatre (26%), ces trois dernières années, marquées par le coronavirus, la guerre en Ukraine et l’urgence climatique, ont plutôt renforcé leur goût de s’informer. (32%) ont tout de même déclaré avoir perdu le goût de s’informer. En cause : une information considérée comme trop anxiogène (74%), un journalisme qui se répète (73%) et un manque de confiance dans les journalistes (49%).

Pour ce qui concerne la qualité de l’information délivrée par les journalistes, (54%) estime qu’elle s’est par ailleurs détériorée ces dernières années. Ils sont 74% à regretter que l’information soit parfois fausse et relayée trop vite. La partialité des journalistes est également indexée par 70% des sondés. Face à ce constat, 63% des Français assurent qu’une information mieux vérifiée pourrait les inciter à davantage s’informer.

Malgré la montée de la défiance, 95% des Français ont déclaré s’informer tout de même au moins une fois par semaine, et ce quel que soit le canal d’information. Ils sont même 69% à le faire tous les jours.


 

 

 

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