Audiovisuel public : les groupes TF1, M6, Canal+ et Altice dénoncent les dérives de France Télévisions

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Alors que France Télévisions est en pleine renégociation avec l’État de son contrat d’objectifs et de moyens, les chaînes privées (TF1, M6, Canal+ et Altice) réclament à Élisabeth Borne une clarification des règles du jeu pour le service public.

Dans un courrier rédigé par l’Association des chaînes privées, les chaînes Canal+, TF1 et M6 accusent le groupe public de pratiques concurrentielles. Ils demandent une clarification des missions et du financement du groupe public, dont le budget de 2,4 milliards d’euros provient désormais des contribuables. Dans ce courrier envoyé à la première ministre Élisabeth Borne le jeudi 11 mai, que Le Figaro s’est procuré, l’Association des chaînes privées (ACP) pointent notamment du doigt une « programmation étonnamment commerciale sur ses grandes chaînes, en particulier sur France 2 ».

L’Association des chaînes privées demande également une “clarification des rôles et du niveau d’intervention du secteur public sur les genres populaires comme le sport, la fiction et le cinéma américain dans lesquels opère le secteur privé concurrentiel”. Les quatre signataires dénoncent aussi la politique éditoriale de France Télévisions, qui prendrait un peu trop ses aises, grâce aux « asymétries juridiques qui lui sont favorables » - le groupe se permettant de diffuser « des programmes de plus en plus proches de ceux diffusés sur nos antennes ».

La publicité, le nerf de la guerre

Outre cette “cannibalisation éditoriale”, le nerf de la guerre pour les chaînes privées, c’est le marché publicitaire. L’Association des chaînes privées accuse France Télévisions de contourner les règles du jeu en matière de publicité après 20 heures, en profitant d’une interprétation à son avantage du parrainage. Les chaînes privées estiment que 25 % du chiffre d’affaires publicitaire de France Télévisions est réalisé à ces horaires en principe protégés. Les chaînes privées formulent trois demandes précises pour mettre fin à cette situation. Les quatre signataires demandent entre autres la mise en place d’obligations de service public plus précises, assorties d’indicateurs chiffrés, chaîne par chaîne.


 

 

 

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