Selon un communiqué des États généraux de l’information, M. Lasserre, a démissionné « pour des raisons strictement personnelles et familiales, qui nécessitent qu’il puisse disposer de plus de temps à un moment où les États généraux supposent un engagement de tous les instants ».
Complicité de harcèlement moral
L’homme de 70 ans sera jugé prochainement pour complicité dans une affaire de harcèlement moral remontant à l’époque où il dirigeait l’Autorité de la concurrence (2004-2016). Le 27 mars 2014, Alain Mouzon 46 ans, avait été retrouvé mort dans son appartement après de nombreux arrêts maladies. Il était un adjoint de Fabien Zivy au service juridique de l’Autorité de la concurrence. Le management de M. Zivy était qualifié de « toxique et disqualifiant », en particulier envers, Alain Mouzon, dans un audit rendu le 15 avril 2013, selon Le Monde. Mis à pied huit jours plus tard par M. Lasserre, M. Zivy était resté en fonctions pendant un mois, avant d’être muté au sein de l’Autorité de la concurrence.
Le 30 novembre dernier, une juge d’instruction parisienne avait ordonné un procès en correctionnelle contre Bruno Lasserre, maintenant ex-président des États généraux de l’information et ex-vice président du Conseil d’État, pour ces faits.
Pour rappel, les États généraux de l’information, débutés en octobre 2023, sont une promesse de campagne du président de la République, Emmanuel Macron, en 2022. Ces travaux doivent aboutir sur des propositions de modifications législatives, ainsi qu’à des recommandations aux acteurs du secteur des médias et de la presse. Le comité de pilotage est désormais composé Bruno Patino, nouveau président, Christophe Deloire, délégué général, Nathalie Collin, Camille François et Anne Perrot.