Cameroun : un journaliste retrouvé mort dans des circonstances troubles

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Porté disparu dans des circonstances floues pendant plusieurs jours au Cameroun, le directeur général de la radio privée Amplitude FM, Martinez Zogo, 51 ans, a été retrouvé décédé tôt dimanche 22 janvier matin à 15 kilomètres au nord de Yaoundé.

La mort du journaliste a été annoncé par son média et une source policière, selon Le Monde. Martinez Zogo, 51 ans, était l’animateur vedette d’une émission quotidienne, « Embouteillage », diffusée du lundi au vendredi et très écoutée dans la capitale camerounaise. A l’antenne, il abordait régulièrement des affaires de corruption, n’hésitant pas à mettre en cause nommément des personnalités importantes.

Le journaliste avait disparu le mardi 17 janvier. Selon l’ONG Reporters sans frontières (RSF) Martinez Zogo avait été « enlevé » aux alentours de 20 heures devant un commissariat de la périphérie de Yaoundé. Il a bien été vu pour la dernière fois devant un poste de gendarmerie, avait confirmé la source policière précitée. Le corps du journaliste a été découvert à 15 kilomètres au nord de Yaoundé, a affirmé le rédacteur en chef de la radio Amplitude FM qui l’a identifié. L’opposition et des organisations de défense de la presse dénonce un « assassinat ».

L’International Press Institute, organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne, a exhorté les autorités camerounaises à « enquêter rapidement sur le meurtre horrible du journaliste Martinez Zogo et de veiller à ce que les coupables soient traduits en justice ». Le Syndicat national des journalistes du Cameroun a exprimé dans un communiqué sa « consternation », dénonçant un « assassinat odieux » et appelant les travailleurs des médias à se vêtir de noir le 25 janvier pour marquer leur deuil.

La dépouille du journaliste a été acheminée dans la matinée à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé, selon le rédacteur en chef. Une autopsie devait être réalisée sur place, a indiqué une membre de la famille de la victime.

Des zones d’ombre dans l’affaire

« Il y a de nombreuses zones d’ombre concernant les circonstances de son enlèvement brutal. Les autorités doivent lancer une enquête rigoureuse, approfondie et indépendante pour établir toute la chaîne de responsabilité et les circonstances qui ont conduit à ce triste événement », a déclaré Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne pour RSF.

Plusieurs chaînes de télévision camerounaises avaient dédié leurs programmes du dimanche 22 janvier à cet événement.


 

 

 

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