Formée à l’école supérieure de journalisme de Lille, elle défend le travail journalistique de l’agence. A savoir un traitement thématique de l’actualité régionale. Thèmes classés par pôle. Parmi ces rubriques se trouvent par exemple la Planète, le numérique et la culture ou encore la société. « Nous n’oublions pas les fondements de notre métier : la vérification des faits » insiste la directrice. Cette exigence s’accompagne de la création, en 2017, d’une cellule investigation. A ce titre un accord existe avec le réseau social Facebook. Celui-ci signale tout contenu « suspect ». Chaque bureau régional a son service d’analyse. La grande force de l’agence est d’être présente sur tous les continents pour traiter l’ensemble de l’actualité mondiale. « Cette présence constitue notre force de frappe et permet de n’avoir aucun trou dans la raquette » s’enorgueillit-elle.
Au quotidien, l’agence s’appuie sur un effectif de neuf journalistes permanents (comprenant sept rédacteurs, un photographe et un vidéaste), ainsi qu’un réseau de pigistes et correspondants sur place. Cette présence permet de quadriller toute la région des Hauts-de-France, plus la Marne et l’Aube, départements de la région Grand-Est qui dépendent du bureau lillois.
Catherine Boitard insiste sur le traitement généraliste et collectif de l’information. La règle au sein de l’agence serait plutôt l’union fait la force pour fédérer les compétences « une intervention par exemple de Xavier Bertrand sur un média national sera suivie par le service politique à Paris », précise-t-elle. Si à l’inverse cela concerne le régional l’information sera traitée par l’équipe lilloise. Ceci dans un but de partage. L’agence préfère parler de renfort. En effet, aucun journaliste n’a de spécialisation, mais plutôt des appétences pour certains sujets qu’il traite en se basant sur son réseau. Elle cite l’exemple de son prédécesseur et de son goût pour la politique.
« Il est important de préciser que l’AFP, en tant qu’agence de presse et organisme privé, ne dépend pas de l’état. Ce dernier nous verse une compensation financière pour notre mission d’intérêt général, à ne pas confondre avec des subventions » La nouvelle directrice du bureau lillois tient à préciser que l’agence vit de ses prestations vendues et des abonnements des médias clients.