Crise à Paris Match : une membre de la Société des journalistes va être licenciée

, par communication@clubdelapressehdf.fr

La journaliste Caroline Fontaine, membre de la société des journalistes de Paris Match, a été convoquée jeudi 6 avril par ce dernier, pour un entretien préalable à licenciement, alors qu’elle était en arrêt maladie.

Les tensions au sein de l’hebdomadaire ont atteint « un point de non-retour » selon des sources syndicales, rapporté par Le Monde. « Notre liberté d’expression est attaquée (…) Jusqu’où cela ira-t-il ? », s’est indigné jeudi la Société des journalistes (SDJ) de Paris Match, en plein bras de fer avec la direction de l’hebdomadaire après cette annonce.

Dans un communiqué commun, les syndicats de journalistes SNJ et SNJ-CGT ont condamné « cette nouvelle attaque contre la liberté de la presse et son indépendance, par un milliardaire qui s’estime tout permis ». Selon les syndicats, « cette journaliste subissait déjà des pressions et des intimidations depuis des mois, qui se sont intensifiées ces dernières semaines après la dernière prise de position de la SDJ de Paris Match, contre un édito du directeur général de la rédaction, Patrick Mahé ».

L’édito critiquait la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui avait rappelé que le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, pouvait retirer leurs fréquences aux chaînes ne respectant pas leurs obligations. Elle visait C8 (la chaîne de Cyril Hanouna) et Cnews.

« Depuis la motion de défiance de la SDJ de Paris Match à l’encontre de la direction, votée en août 2022 à 97 % par la rédaction et soutenue par le SNJ et le SNJ-CGT, 25 journalistes ont quitté la rédaction du magazine. » ont précisé les syndicats dans le communiqué.

Rappelons que le 30 mars dernier, 16es assises internationales du journalisme à Tours ont décerné un Grand prix aux Sociétés des journalistes du JDD et de Paris Match, qui « luttent contre l’emprise de Vincent Bolloré ».


 

 

 

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