Pour Riss, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, « L’envie de rire ne disparaîtra jamais ». L’attentat terroriste a fait plusieurs morts, dont les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré, Elsa Cayat, Mustapha Ourrad ainsi que Bernard Maris, chroniqueur pour Charlie Hebdo et France Inter.
Dans le numéro spécial consulté par l’AFP lundi, le journal satirique se dit « increvable ! ». Selon l’AFP, on retrouve à la Une du numéro un lecteur assis sur un fusil d’assaut et qui lit avec joie ce Charlie « historique » de 32 pages, qui comprend quatre pages de caricatures de Dieu envoyées par des dessinateurs du monde entier. Parmi les dessins, une mère et son enfant déambulent dans un paysage de ruines et se disent qu’« un dieu, ça va, trois, bonjour les dégâts », un dessinateur se demande si dessiner « un type qui dessine un type qui dessine Mahomet, ça va ? ».
« La satire possède une vertu qui nous a aidés à traverser ces années tragiques : l’optimisme. Si on a envie de rire, c’est qu’on a envie de vivre. Le rire, l’ironie, la caricature sont des manifestations d’optimisme. Quoi qu’il arrive, de dramatique ou d’heureux, l’envie de rire ne disparaîtra jamais », affirme Riss dans l’édito du numéro qui revient sur les dix dernières années.
Le journal satirique était la cible de menaces terroristes depuis la publication de caricatures du prophète Mahomet en 2006. À la fin de 2024, le journal a relancé un concours international sur le thème #RiredeDieu : il a reçu quelque 350 dessins et publié « les plus efficaces et les plus aboutis ».