Depuis la reprise du conflit du Proche-Orient, avec le massacre perpétré par le Hamas et les représailles militaires israéliennes meurtrières sur la bande de Gaza, le réseau social X ( ancien Twitter) est à l’origine d’une vague de désinformation inédite à la fois par son ampleur et par sa violence.
Des images très dures, parfois générées par une intelligence artificielle,
tout comme des vidéos sorties de leur contexte, ou de leur époque, diffusées depuis le 7 octobre des deux côtés sont extrêmement violentes. Ces dernières, après une authentification par le service de vérification des médias, sont plusieurs fois démenties mais continuent à circuler sur les réseaux sociaux.
Une telle situation exige une très grande prudence vis à vis des versions contradictoires et des fausses informations censées appuyer l’une ou l’autre des thèses, surtout quand elle sont relayées par des comptes bénéficiant d’une large audience.
Dès le début de la guerre en Ukraine, de nombreux faux articles ou vidéos étaient pastichés, mais la vraie nouveauté porte sur la reprise des codes de vérification de l’information dans ces faux reportages. Des vidéos reprennent les codes des fact-checkeurs, mais sont truffées d’intox. De mieux en mieux réalisées, elles sont d’autant plus difficiles à détecter.
Par exemple, cette fake news selon laquelle France 24 démontre qu’Israël aurait publié de fausses photos pour prouver les crimes du Hamas. Il s’agit d’une vidéo reprenant les codes de médias français, ainsi que leurs logos. La vidéo partagée par de nombreux comptes X (ancien Twitter), créés il y a moins d’un mois, laisse penser qu’il s’agirait d’une action coordonnée.
Ce mécanisme de décrédibilisation rend le travail encore plus difficile à cause de l’impossibilité de se rendre à Gaza pour la presse internationale et les conditions de travail extrêmement dangereuses des journalistes palestiniens.
Depuis le 7 octobre, plus de trente journalistes ont été tués. E 31 octobre, l’ONG Reporters sans frontière (RSF)) a déposé une plainte pour crimes de guerre auprès de la Cour pénale internationale. Cette plainte concerne huit journalistes palestiniens tués lors des bombardements de Gaza et un journaliste israélien. Ce dernier a été tué alors qu’il couvrait l’attaque de son kibboutz par le Hamas, le 7 octobre, explique RSF.
La guerre de l’information livrée sur le réseau d’Elon Musk, par le Hamas et Israël dès les premières heures de l’attaque du Hamas, permet de toucher un grand public sur ce terrain qui devient incontournable pour avoir de l’influence, d’où la difficulté aujourd’hui pour les citoyens de s’informer correctement sur ce conflit.