HANDICAP : Près de 8000 personnes sans solution d’accompagnement dans le Nord

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Dans le Nord, près de 8000 personnes en situation de handicap intellectuel sont sans solutions d’accueil et d’accompagnement. Ce chiffre s’élève à 14 000 dans les Hauts-de-France. Les familles attendent désespérément qu’une réponse adaptée à leur besoin leur soit proposée.

«  Triste, abattue, démunie, en colère ... » ce sont là les sentiments qui animent plusieurs familles de personnes en situation de handicap intellectuel dans le Nord. Pour cause, elles n’ont aucune solution adaptée pour accompagner leurs jeunes adultes dans la nouvelle phase de leur vie. L’union départementale des papillons Blancs du Nord a présenté jeudi 4 mai au Club de la presse la situation alarmante de plusieurs parents qui n’attendent qu’une chose, avoir une place dans un établissement adapté qui pourra les accompagner efficacement. Face au manque de solutions, certains parents n’ont d’autre choix que d’arrêter de travailler pour garder leurs jeunes adultes ou adultes, une situation que l’Udapei juge « inacceptable ».

Des mesures politiques non adaptées

« Tout le monde ne peut pas prétendre à l’inclusion », a déclaré le président Nord Claude HOCQUET. Il dénonce la mesure d’inclusion prônée par les pouvoirs politiques et explique que « compte tenu du handicap, il y a des personnes qui ont besoin d’une prise en charge beaucoup plus complète ». Pour ce dernier « le gouvernement ne prend pas en compte les formes de handicap lourd dans les solutions proposées ». L’annonce de la création de 50000 places ou dispositifs dans les établissements spécialisés faite par le président de la république, lors de la Conférence nationale du handicap, ne rassure ni les familles, ni les association qui les accompagnent.
Selon Claude HOCQUET, les mesures annoncées s’apparentent plus à un « coup de com », et « aucune information n’est donnée sur la répartition de ces 50000 places dans les différentes régions ». Par ailleurs, les promesses politiques sans actions concrètes ont été soulevés par ce dernier. Notamment un budget de 15 milliards sur plusieurs années, censé améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap, dont le conseil national du handicap est en attentes depuis des années.
Si l’Udapei ne voit aucune réponse concrète dans les nouvelles annonces des pouvoirs politiques, l’association avait cependant entrevu une lueur d’espoir dans le plan d’arrêt de financement des établissements spécialisés en Belgique présenté par Sophie Cluzel, ancienne Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées. Les acteurs espéreraient un reversement de ces fonds sauvegardés, dans des établissements en France, mais il n’en est rien.

Un sentiment d’invisibilité

Emmanuelle Presta, maman de Chiara, jeune femme de 22 ans, espère une solution pour sa fille qui est toujours en IME grâce à l’amendement Creton. Elle interpelle les autorités politiques des Haut-de-France à s’intéresser de plus près au sujet. « Je pense qu’on est un peu invisible », confie-t-elle. Le souhait de cette maman, dont la fille est sur des listes d’attentes tout comme beaucoup d’autres familles, est « d’offrir à sa fille un cadre de vie adapté où elle pourra être autonome et heureuse ».
Pascal Laversin déplore également un manque de place pour sa fille Clara, jeune femme de 20 ans avec une déficience intellectuelle et des troubles autistiques. « Actuellement, Clara a 20 ans et n’a pas de solution d’intégration à long terme en vue. Pour le moment, elle est accueillie en journée dans un établissement à Hazebrouck. Mais cela ne peut plus durer » a-t-il déclaré.

Campagne #sanssolution

Avec sa campagne #sanssolution, l’Union départementale des papillons Blancs du Nord souhaite attirer l’attention des pouvoirs publique et politiques sur la situation de ces familles dans le désarroi. Des vidéos avec de témoignages poignants des parents seront relayer sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, un courrier sera envoyé à tous les élus du département du Nord afin qu’ils proposent des solutions.


 

 

 

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