C’est le journaliste lui-même qui a annoncé la nouvelle de sa condamnation mercredi 28 février sur X (anciennement Twitter). Selon les informations de Jean-Baptiste Rivoire relayer par Le HuffPost, avant de quitter Canal+, il a signé une clause de confidentialité qui, l’engage à ne pas critiquer publiquement le groupe, ses dirigeants et ses salariés. « Dans mon cas, ces clauses de silence, qui entravent gravement la liberté d’informer, étaient à vie », précise le journaliste. « La direction de Canal+ et Maxime Saada voulaient m’empêcher de dévoiler les coulisses de l’éradication de “l’esprit Canal” entre 2015 et 2021 », a-t-il poursuivi.
Dans un documentaire réalisé en 2021 par Reporters sans frontières, « Le Système B », le journaliste a notamment dénoncé les méthodes de Vincent Bolloré, régulièrement accusé d’ingérences dans les médias qu’il contrôle via le groupe Vivendi.
« Cette procédure constitue une entrave indéniable à la liberté d’expression et à la liberté de la presse. Elle représente un précédent particulièrement alarmant qui menace directement la liberté des journalistes en les mettant sous la pression de sanctions économiques disproportionnées », ont réagi ses avocats, Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, jeudi dans un communiqué de presse.
Jean-Baptiste Rivoire précise par ailleurs qu’il souhaite faire appel de cette décision.