La direction de La Provence a annoncé, selon le journal Le Monde, être parvenue à un accord avec le directeur de la rédaction. Les journalistes du quotidien ont quant à eux dénoncé une « ingérence éditoriale inadmissible ». Ils étaient entrés en grève vendredi et ont été soutenus par d’autres confrères, dont ceux d’autres titres appartenant au milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé. Grève qu’ils ont maintenu le lundi matin devant le siège du journal à Marseille, même après la réintégration du directeur de la rédaction, car ils estiment qu’il reste de nombreuses interrogations. « Nous rappelons que la “une” invoquée pour la mise à pied n’était pas problématique », a déclaré un élu du Syndicat national des journalistes (SNJ) du journal.
La "Une" en question titrait : « Il est parti et nous, on est toujours là… », reprenant les mots d’un habitant de la cité paupérisée de La Castellane à Marseille, interrogé en page intérieure. Ce titre surplombait une photo montrant deux personnes, de dos, regardant passer une policière en patrouille dans cette cité de la deuxième ville de France. La citation « a été reprise en "Une", sans être explicitement sourcée.
Pour rappel, le quotidien appartient à l’homme d’affaires Rodolphe Saadé, propriétaire de plusieurs autres titres de presse. Il est actuellement en négociation pour acheter la première chaîne d’informations en continu, BFTV, et la deuxième radio la plus écoutée en France, RMC.
