Selon le récit du Monde, cette grève a empêché la parution du quotidien et de son supplément week-end, vendredi 2 juin. « Son site Web et ses réseaux sociaux sont également restés figés pendant vingt-quatre heures, en signe de protestation et ont repris ce même vendredi à 17 heures ». Une première pour le quotidien depuis sa grève historique de 2007. La décision de grève a été approuvée en assemblée générale jeudi 1er juin à 98 % soit 218 voix contre 3 et une abstention, toujours selon Le Monde.
Dans un communiqué publié jeudi 1er juin, la Société des journalistes (SDJ) des Échos alerte sur « L’indépendance de la presse » qui serait « en danger ». Elle rappelle dans ce communiqué cité par Franceinfo, la « stupéfaction » des équipes depuis le mois de mars face à « l’éviction brutale par l’actionnaire du directeur de la rédaction du quotidien, à la suite d’articles qui ont déplu ».
Les journalistes inquiets sur l’indépendance des « Échos »
Depuis le départ en mars de Nicolas Barré de son poste, les journalistes dénoncent une ingérence de leur actionnaire Bernard Arnault. Ils accusent la direction du groupe Les Échos de « vider de sa substance le droit de veto des journalistes sur la nomination d’un directeur de la rédaction prévu dans l’accord d’indépendance », signé fin 2007 entre les Échos et LVMH. Selon la SDJ, la liste des votants présentée par la direction pour ce futur scrutin « dépasse largement le champ de la rédaction permanente des Échos ». Pour cette raison, elle a souhaité changer le corps électoral pour la nomination à venir du nouveau directeur de la rédaction.
Mais Pierre Louette, le PDG du groupe Le Parisien-Les Échos a refusé de céder à cette requête d’après Le Figaro. Il assure « qu’aucun risque » ne pèse sur l’indépendance des Échos.