Le Parisien : la rédaction du journal vote une motion de défiance à l’égard de sa direction

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Les journalistes ont exprimé un manque de confiance vis-à-vis de la direction du journal, lors d’un vote à bulletin secret mercredi 12 avril. Un traitement jugé partisan de l’actualité en lien avec la réforme des retraites serait en cause.

La question a été posée sous la forme d’un référendum : « faites-vous confiance à la direction de la rédaction pour apporter des réponses suffisantes face à la dérive éditoriale constatée par la rédaction du « Parisien » ? ». 226 journalistes se sont prêtés à l’exercice du vote, et parmi eux, la grande majorité (191) a répondu « Non » selon la Société des Journalistes dans un courrier interne consulté par l’AFP, rapporté par Le Monde.
Nouvelles tensions donc au sein du média, les rédacteurs ont l’impression que le journal perd de son indépendance, notamment en marge du traitement de l’actualité sur le mouvement social contre la réforme des retraites.

De son côté, la direction bat en retraite, en affirmant que moins de 50 % de la rédaction a voté cette motion de défiance, car l’entreprise compte 410 journalistes salariés et titulaires d’une carte de presse, dans des propos rapportés par Le Monde.
« Plus que de la défiance, il y a de l’inquiétude : on va travailler à la résorber » dans « le dialogue », a alors déclaré la direction du journal.

La rédaction veut une clarification de la ligne éditoriale

Par ailleurs, plus tôt dans la journée du mercredi 12 avril, une délégation avait échangé avec le PDG du groupe Les Échos-Le Parisien, Pierre Louette ainsi que Sophie Gourmelen, la directrice générale du journal, mais surtout Nicolas Charbonneau, le directeur de rédaction. Ce dernier est pointé du doigt par les rédacteurs du quotidien comme étant à l’origine des Unes et des éditos jugés pro-gouvernement. La direction du journal, quant à elle, veut y voir « un épisode qu’on saura surmonter ». Des pistes d’améliorations de la situation sont ouvertes par cette dernière, comme celle de « clarifier la ligne éditoriale » du quotidien, ce que réclame la rédaction, via un texte qui serait établi en « concertation », selon la SDJ.

Pour rappel, le patron du journal Les Échos, Nicolas Barré, a été soudainement évincé le mois dernier. Certains journalistes du groupe médiatique détenu par Bernard Arnault y ont vu la mainmise du milliardaire, selon Le Monde.


 

 

 

La Vie du Club

ESPACE PRESSE