D’après Le Monde, le secrétaire d’État, Stephen Parkinson a déclaré que cette mesure vise à protéger l’intégrité des médias britanniques. « L’acquisition d’une entreprise de presse britannique par des États étrangers risque d’éroder la confiance [des lecteurs]. Tous les États étrangers ont leurs propres intérêts, ce qui est tout à fait compréhensible, et ceux-ci ne sont pas nécessairement compatibles avec les intérêts britanniques », explique Stephen Parkinson.
Cette décision met fin à la controverse qui a entouré la vente potentielle du Daily Telegraph, détenu par la famille Barclay depuis 2004. La banque britannique Lloyds Banking Group, créancière des Barclay, avait accepté une offre conjointe faite par le fonds privé IMI, possédé par Sheikh Mansour, et RedBird, un fonds de capital-investissement américain dirigé par Jeff Zucker, ancien patron de CNN.
L’acquisition a été critiquée par près de 150 députés, principalement conservateurs, ainsi que par la direction du quotidien et du magazine, qui ont exprimé leurs préoccupations quant à l’indépendance éditoriale. « Si les gouvernements se mettent à posséder un journal, que ce soit le gouvernement britannique, ou un gouvernement européen ou arabe, la liberté de la presse serait mortellement compromise », estimait Fraser Nelson, le rédacteur en chef du Spectator.
Les parties s’étaient pourtant entendus sur un accord selon lequel le fonds d’Abou Dhabi serait un « investisseur passif ».
Pour rappel, le groupe « The Telegraph », comprend le quotidien conservateur The Telegraph et l’hebdomadaire Spectator.