C’est une grande perte pour France Inter. Pendant quarante ans, le journaliste Claude Villers a été l’une des voix emblématiques de la radio. Il est décédé à l’âge de 79 ans, dans un centre de convalescence de Mussidan, en Dordogne, a annoncé la directrice de France Inter dimanche 17 décembre.
Né en 1944, Claude Villers aura vécu plusieurs vies. Entré dans le monde professionnel à 14 ans, il exerce plusieurs petits boulots, avant de devenir, en 1962, le plus jeune journaliste de France, à l’âge de 17 ans.
« L’esprit France Inter »
Il intègre la radio publique en 1964, où il rencontre José Arthur, son « maître en radio ». Claude Villers fera partie de l’aventure du « Pop Club », première d’une longue série d’émissions, allant de « Marche ou rêve » jusqu’à « Je vous écris du plus lointain de mes rêves ».
En 1968, il quitte France Inter et s’exile aux États-Unis. Pendant quatre ans, il sillonne l’Amérique du Nord, écrit pour le bureau français de l’ORTF, avant de rentrer en France, en 1971. Il renoue avec France Inter, et ne quittera plus le micro. De nouvelles émissions s’enchaînent, et c’est le « Tribunal des flagrants délires » qui marquera les esprits.
Sur les réseaux sociaux, la directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, a salué sa mémoire : « Le Tribunal des flagrants délires ? C’était lui. La satire, l’humour, l’intelligence, la voix… C’était lui ». « L’esprit de France Inter ? C’était lui ! Claude Villers vient de nous quitter. Nous continuerons à chérir son héritage », a-t-elle conclu.