Le journaliste a été distingué pour sa « plume rare », son « talent d’évocation » et sa « capacité à emmener son public dans des atmosphères… ». Pour ce prix, le jury a examiné une sélection d’articles du journaliste réalisés en Afghanistan (publiés dans les quotidiens français Libération et belge L’Echo) et en Ukraine (publié dans L’Echo), d’après le journal La Croix.
C’est la première fois qu’un Belge remporte un prix dans la catégorie principale, presse écrite, en 90 ans de prix Albert Londres, a souligné les organisateurs. En outre, Hélène Lam Trong s’est vu décerné le 39e prix de l’audiovisuel pour son documentaire « Daech, les enfants fantômes » (diffusé sur France 5), sur les enfants de djihadistes français qui grandissent en Syrie. Pour finir, Nicolas Legendre a reçu le 7e prix du livre pour « Silence dans les champs » (Ed. Arthaud), une enquête sur l’agro-industrie bretonne.
Journaliste indépendant, Wilson Fache est titulaire d’un master de journalisme international décroché en 2015 à l’Institut des hautes études de communications sociales de Bruxelles. Il couvre l’actualité au Moyen-Orient et d’autres grandes actualités internationales pour de nombreux médias (RTBF, RFI, Libération, L’Orient-Le Jour, RTS, RTL…). Le journaliste s’est par ailleurs félicité du fait que « les trois lauréats de cette année sont trois journalistes indépendants », « c’est une fierté, car nous sommes les plus précaires d’une profession sinistrée à cause de la crise de la presse » a-t-il affirmé selon Le Figaro.
Pour le film « Daech, les enfants fantômes » diffusé sur France 5 et Cinétévé d’Hélène Lam Trong, le jury a salué particulièrement « un film sur l’attente et l’absence, dans lequel les enfants sont filmés avec une grande dignité ». Le jury a également loué le « travail d’enquête au long cours » de Nicolas Legendre pour le livre « Silence dans les champs ».
Pour rappel, 2023 marque le 90e anniversaire du prix Albert Londres. À cette occasion, le jury composé d’anciens lauréats s’est réuni à Vichy, ville natale du père du grand reportage moderne. Pour pouvoir candidater à ce prestigieux prix du journalisme francophone, les candidats doivent être francophones et avoir moins de 41 ans.
