Cofondé par Raphaël Enthoven et Caroline Fourest, le titre voit sa diffusion bondir, grâce à une actualité porteuse et souvent tragique. Détenu par le groupe CMI du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, sa diffusion a atteint, depuis début octobre, un niveau que seuls les deux premiers numéros avaient dépassé.
Selon CB News, sur les 5 numéros parus depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, le 7 octobre, Franc-Tireurs s’est écoulé à plus de 30 000 exemplaires en kiosque en moyenne, contre 20 000 entre le début de l’année et l’événement. Cela dépasse les attentes du CMI, puisque les ventes sont comparables à celles du Point (29 000 exemplaires vendus en 2022-2023 selon l’ACPM) et très supérieur à celle de l’Obs (15 000).
Les abonnements, qu’ils soient papier ou numérique, connaissent une croissance régulière. Le format de 8 pages de l’hebdo, sans publicités ou photos, avec des articles courts et des illustrations, ont visiblement séduit les 30 000 abonnés, dont les 8 000 numériques. Ce qui amène Franc-Tireur, rédigé par une petite équipe de six personnes, à « frôler la rentabilité », d’après Valérie Salomon, présidente de CMI France.
Fort de ses bons résultats, Franc-Tireurs veut maintenant développer sa notoriété et séduire un lectorat plus jeune, avec le lancement d’une offre d’abonnement étudiant. À long terme, le titre pourrait se lancer dans les podcasts.