« Encore Merci à toutes nos équipes, nos fidèles lecteurs, nos annonceurs, nos fournisseurs et nos partenaires qui nous ont fait confiance pendant toutes ces années » peut-on lire sur la Une du site du quotidien. Seule la radio NRJ reste en service. Les Nouvelles calédoniennes, le Gratuit, l’imprimerie IRN et les autres supports du groupe ont cessé leurs activités.
En difficultés financières depuis 2023, le groupe Melchior, propriétaire du quotidien Les Nouvelles calédoniennes, a demandé la liquidation de ce dernier, pour préserver les droits des salariés. Un long naufrage, qui aura déjà vu l’édition papier disparaître le 1er janvier, au profit d’une formule 100 % numérique, et un plan de sauvegarde de l’emploi, en 2021. Les pertes s’élevaient déjà à plus de 16 millions d’euros en 2021.
« Malgré ce plan et toutes les actions mises en œuvre depuis des années, ni le groupe Melchior ni Les Nouvelles calédoniennes n’ont pu trouver un modèle économiquement viable et identifier des pistes de rétablissement durable », précise le groupe Melchior dans un communiqué diffusé vendredi 10 mars.
Les 120 salariés que compte l’entreprise se retrouvent en difficulté. « On est certain d’avoir notre salaire à la fin du mois, mais après, on ne sait pas quand sera versé nos trois mois de préavis, et encore moins les indemnités définitives par année de présence […] qui sont liées à la vente des biens immobiliers du journal. » confie un salarié à Ouest France. Les employés n’ont eu que cinq jours, à compter de la décision du tribunal mixte de commerce de Nouméa, pour faire leur « adieu » à leur ancien lieu de travail. Après ce délai, ils ne pourront plus accéder au site.
Créer en 1971 et seul quotidien de l’archipel du Pacifique, Les Nouvelles calédoniennes avaient été rachetées par le groupe Melchior, regroupant uniquement des intérêts locaux, au groupe Hersant, en 2013.
