Il avait pourtant trouvé la formule idéale pour toucher les milléniaux qui s’intéressent de moins en moins aux médias traditionnels. Au début des années 2010, de nouveaux sites d’information en ligne comme Vice News ou BuzzFeed News entendaient bousculer le monde médiatique avec leurs modèles gratuits et basés sur la publicité.
Le média avait été valorisé jusqu’à 5,7 milliards de dollars (5,3 milliards d’euros) en 2017, selon Le Monde. Avec ses reportages incarnés, ses articles à l’écriture libre et parfois familière abordant les sujets de société et les contre-cultures, ses angles journalistiques originaux, Vice avait su s’imposer dans le paysage médiatique. Vice est parti à la conquête de l’international jusqu’à revendiquer toucher 350 millions de personnes par mois en 2020, grâce à ses trentaines de bureaux dans le monde et ses contenus en vingt-cinq langues.
Cette belle aventure s’arrête malheureusement cette année avec l’annonce de la faillite du groupe de Média. La publicité numérique a chuté cette année, ce qui a réduit la rentabilité du groupe. Vice News avait annoncé il y a quelques semaines qu’elle annulait son émission phare, Vice News Tonight, au cours d’une vague de licenciements qui devait toucher plus de 100 employés sur les 1500 de l’entreprise, selon le Wall Street Journal. La société a également déclaré qu’elle mettrait fin à sa marque Vice World News, faisant de Vice News sa seule marque au monde.
Pour rappel, les racines de Vice remontent à 1994, avec le lancement du magazine punk original de Vice à Montréal. Vice a rapidement déménagé à New York et s’est transformée en une entreprise de médias mondiale. Les actifs de la société de médias comprennent également la production cinématographique et télévisuelle, une agence de marketing interne et des marques telles que Refinery29 et Unbothered.