RSF affirme que plus de 100 journalistes gazaouis ont été « tués par l’armée israélienne ». D’après RFI, le procureur de la CPI avait déclaré, début janvier, que les crimes contre les journalistes étaient inclus dans son enquête sur des crimes de guerre à Gaza. « Ceux qui tuent des journalistes s’attaquent au droit du public à l’information, encore plus vital en période de conflit », a déclaré Antoine Bernard, directeur du plaidoyer et de l’assistance de RSF.
La nouvelle plainte de RSF documente « huit cas supplémentaires de journalistes palestiniens tués et un reporter blessé », tous « dans l’exercice de leurs fonctions ». L’ONG avance qu’il existe « des motifs raisonnables de croire que certains de ces journalistes ont été victimes d’homicides intentionnels, les autres d’attaques intentionnelles contre des civils par l’armée israélienne ».
Parmi les cas mentionnés figurent ceux de deux journalistes d’Al Jazeera, Hamza Dahdouh et Moustafa Thuraya, tués lors d’une frappe sur leur voiture dans le sud de Gaza. L’armée israélienne avait alors affirmé que les deux hommes pilotaient des drones menaçant les troupes israéliennes et les avait qualifiés « d’agents terroristes », des accusations rejetées par leur famille et leur employeur.
Le conflit à Gaza a débuté le 7 octobre après une attaque meurtrière de commandos du Hamas en territoire israélien, causant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon l’AFP. Le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York, rapporte qu’au moins 107 journalistes et employés de médias ont perdu la vie pendant cette guerre.
