Publiée le 10 novembre à l’occasion du Forum de Paris pour la paix, cette charte, la Charte de Paris sur l’IA et le journalisme, a été conçue par Reporters sans frontières (RSF) et 16 organisations spécialistes du journalisme ou de l’IA, de différents pays. La commission a été présidée par Maria Ressa, journaliste et lauréate du prix Nobel de la paix 2021.
La Charte énonce dix principes essentiels pour garantir l’intégrité de l’information, préserver la fonction sociale du journalisme, dans l’espace informationnel bouleversé par l’intelligence artificielle. Parmi eux, les principaux :
L’éthique doit gouverner les choix technologiques au sein des médias ;
Le jugement humain doit rester central dans les décisions éditoriales ;
Les médias doivent aider la société à discerner avec confiance les contenus authentiques et synthétiques ;
Les médias doivent prendre part à la gouvernance mondiale de l’IA et défendre la viabilité du journalisme lorsqu’ils négocient avec les entreprises technologiques.
“L’intelligence artificielle pourrait rendre des services éminents à l’humanité, mais elle a de manière évidente le potentiel d’amplifier la manipulation des esprits dans des proportions inédites dans l’histoire. La Charte de Paris est la première référence éthique internationale sur l’IA et le journalisme. Les preuves factuelles, la distinction claire entre les contenus authentiques et synthétiques, l’indépendance éditoriale et la responsabilité humaine seront les premiers gages pour le droit à l’information à l’ère de l’IA. Plus que jamais, le journalisme nécessite un socle éthique solide et largement reconnu. Avec nos partenaires, nous appelons les journalistes, médias et rédactions du monde entier à s’approprier ces principes, à les proclamer, et à les décliner dans leurs pratiques”, a indiqué Maria Ressa, fondatrice et directrice générale de Rappler et lauréate du Prix Nobel de la paix 2021.
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