En poste depuis avril 2018, Sibyle Veil a été reconduite lundi 19 décembre, pour un second mandat à la tête de Radio France. Quelques heures seulement après que les trois candidats au poste ont été auditionnés, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel a décidé d’accorder une nouvelle fois sa confiance à celle qui a fait grimper l’audience du groupe public l’année dernière. Sibyle Veil s’est imposée face à deux candidats : le journaliste Florent Chatain et Maïa Wirgin, secrétaire générale de la Cour des comptes.
Mme Veil était considérée comme favorite, forte d’un premier mandat marqué par un bilan positif en termes d’audience et de gestion budgétaire, selon Le Monde. Le régulateur, ARCOM confirme dans un communiqué lundi soir « avoir fait le choix de la poursuite des transformations engagées ces dernières années, dont les résultats en termes d’audience, de développements numériques et d’accès à la culture témoignent de la capacité d’adaptation de la société nationale de programme à son environnement et aux attentes des publics. »
« Nouvelles générations »
Devant l’Arcom lundi, Sibyle Veil a défendu un projet intitulé « Nouvelles générations ». « Les jeunes sont porteurs des révolutions d’usage et des révolutions culturelles qui finissent par s’imposer. Ce qui veut dire que si on arrive à remporter cette bataille, on aura réussi à remporter toutes les autres », a soutenu la dirigeante.
Au cœur de cette « Nouvelles générations », la plateforme numérique de Radio France que la dirigeante entend transformer en « bibliothèque audio des savoirs » gratuite et moderne, notamment en y rassemblant « les contenus audio du service public ». La démarche avait déjà été entamée depuis 2020 avec Arte, France Télévisions, France Médias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel (Ina). Le prochain cap à atteindre par ces groupes publics est le développement de franceinfo comme « un média social », précise Sibyle Veil.
Pour les cinq prochaines années, l’énarque veut mettre le paquet sur les réseaux sociaux. « Il faut aller combattre les fausses informations là où elles se multiplient sur leur terrain et pour cela (...) nous devons construire la puissance sociale de nos médias d’information », a-t-elle déclaré, prônant « un média de conquête ».