À peine arrivé sur le lieu de l’exposition le ton est donné par les guides présents sur place « vous allez devenir des lilliputiens, des jouets animés », une formule qu’il est possible de retrouver sur le site de l’exposition. Et quoi de mieux, pour rentrer dans cette expérience, que de démarrer par un jeu bien connu des bancs d’école, la marelle en format XXL face laquelle les visiteurs apparaissent minuscules. Rapidement, on comprend que qui dit jouet, dit enfant, et que nous serons tous réduits à ce statut durant une bonne heure, durée moyenne de l’expérience.
Un monde d’enfants qui n’est pas sorti de nulle part. Jean-François Fourtou a en effet, à travers cette œuvre, cherché à reproduire l’environnement dans lequel il a grandi. Ainsi, on y retrouve une maison des années 60, la sienne, reproduite parfaitement à commencer par sa chambre avec un mannequin représentant l’artiste à quatre ans, un deuxième sur un canapé du salon devant télévision fonctionnelle, de l’époque, e qui tourne en continu avec des génériques de film ou d’émissions de l’iconique ORTF, seule chaîne télévisée à l’époque. De quoi raviver de lointains souvenirs pour les plus âgés, et de faire de belles découvertes pour les plus jeunes.
Un mini-train sur les vestiges de la Gare Saint-Sauveur
Des jouets de l’époque sont également présents, dans la chambre de l’artiste, ainsi qu’un ancien poste radio dans la cuisine. Bien loin des ordinateurs portables, des tablettes et des consoles de jeux que possèdent aujourd’hui les enfants. Jean-François Fourtou n’avait que des cubes et des jouets en bois. L’artiste invite le visiteur à rentrer dans un monde qu’il a construit avec des animaux et des insectes. Au cœur de l’exposition, des abeilles sont représentées sur des cubes géants, mais aussi en grande taille et en trois dimensions sur les murs, comme les papillons ou des escargots. Une initiative qui ne plaira pas forcément aux entomophobes.
A coté de la chaise géante retournée, le bureau de l’artiste, ainsi qu’un lit de 38m2 de matelas et au bout un nounours de taille humaine.
Quoi de mieux, sur le lieu de l’ancienne Gare Saint-Sauveur de Lille, que de proposer un mini-train aux visiteurs, semblable à celui qu’affectionnait l’artiste Jean-François Fourtou. Des rails artificiels sur le chemin de l’exposition, aux côtés des vrais rails où passaient les trains de la gare autrefois. Et Pour clôturer la visite, les invités du Club ont pu expérimenter la sensation d’être « un jouet » dans le mini-train d’une chambre d’enfant.
