Le groupe Reworld Media poursuivait le jeune magazine scientifique Epsiloon et ses deux cofondateurs, notamment pour « concurrence déloyale et parasitisme » et « diffamation ». Il leur réclamait près d’un million d’euros de dommages et intérêts. D’après les informations du journal Le Monde, « ni la concurrence déloyale, ni la diffamation » n’ont été retenus par le juge contre Epsiloon.
Une issue favorable pour Epsiloon
Le tribunal de Nanterre n’a pas suivi le plaignant, et l’a débouté de toutes ses demandes. Il est condamné à verser 5 000 euros aux quatre défenseurs. De son côté, le tribunal judiciaire de Paris a réfuté le caractère diffamatoire des propos tenus en 2021 par les fondateurs d’Epsiloon sur France Inter et Europe 1, attaqués par Reworld Media. Le groupe est sommé de leur verser 2 500 euros chacun. « Je suis soulagé de passer à autre chose », a réagi Hervé Poirier auprès de l’AFP. Le journaliste est « heureux de pouvoir consacrer son énergie à une marque naissante » après deux ans de procédures judiciaires. Sollicité par l’AFP, Reworld Media n’a pas souhaité réagir.
Le mensuel Epsiloon avait été lancé en 2021 par d’anciens journalistes de Science & Vie qui avaient collectivement démissionné après leur rachat par Reworld Media. Ils reprochaient notamment au groupe d’avoir confié la gestion du site internet du magazine à des chargés de contenus non-journalistes, cumulant les erreurs, ainsi qu’un manque d’effectifs.
Epsiloon revendiquait en mai 35.000 abonnés et 15.000 ventes en kiosques. Le mensuel s’appuie aujourd’hui sur ses seize journalistes (dont huit en contrat à durée indéterminée) pour sortir douze numéros par an et quatre hors-séries. Par ailleurs, il a lancé récemment une nouvelle campagne de financement participatif sur Ulule pour publier un mook (mi-revue mi-livre) consacré à la lune le 5 juillet. Lui qui est toujours en quête de « stabilité financière ».