Télévision : la majorité présidentielle travaille sur la refonte de l’audiovisuel public en France

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Deux chargés de mission en particulier, le député Renaissance, Quentin Bataillon, et l’élu vosgien du parti Les Républicains, Jean-Jacques Gaultier se penchent actuellement sur l’avenir de l’audiovisuel public. Une action qui survient après la suppression de la redevance TV l’année dernière.

« Ceux qui veulent le statu quo tueront l’audiovisuel public. » Quentin Bataillon, le député Renaissance et rapporteur de la mission d’information sur le sujet, a un positionnement clair, qu’il exprime à travers ces propos rapportés par le média Challenges. Depuis la mi-mai, les chaînes privées, notamment TF1 et France Télévisions, sont en tension au sujet de la mission du service public. Cette dernière fait l’objet en ce moment de renégociation de ses contrats d’objectifs, et de la part de contribution de l’État. Quentin Bataillon souhaite, selon Challenges, être « sur le devant de la scène » dans cette affaire.

Il est associé, sur cette mission, avec un député du groupe Les Républicains, en l’occurrence Jean-Jacques Gaultier, qui est président de son groupe sur ladite mission. La finalité de leur travail sera adoptée en commission le 6 juin. Une action commune qui se base particulièrement depuis six mois sur une démarche d’audition de tous les PDG de chaînes télévisées françaises, publiques ou privées. Par ailleurs, toujours selon Challenges, les deux députés se seraient même rendus à l’étranger, au Royaume-Uni par exemple, avec la puissante BBC, ou encore en Allemagne, afin de s’inspirer à l’avenir du service public de nos voisins.

Construire l’après-suppression de la redevance TV

La mission a pour « ordre du jour » de répondre au flou persistant sur le financement compensatoire de l’audiovisuel public, après la perte des revenus de la redevance TV, soit 3,8 milliards d’euros annuels. À l’été 2022, lorsque la suppression a été adoptée, les sénateurs avaient évoqué l’affectation d’une part de la TVA, au 31 décembre 2024. Une idée qui devrait être reprise par le député Renaissance et le député LR, sauf surprise, pour pérenniser le financement.

Pour la gouvernance en revanche, le duo travaille sur deux pistes distinctes. D’un côté, une proposition format « holding », hypothèse qui ne sort pas de nulle part. L’idée d’une superstructure qui aurait le contrôle sur France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA date de 2019, et elle vient de Franck Riester, ex-ministre de la Culture qui avait pour conseiller… Quentin Bataillon. L’élu pourrait trouver, selon Challenges, des soutiens chez les sénateurs Jean Raymond Hugonet ou Laurent Lafon, lui qui a défendu ce projet dans une proposition de loi début mai. Le député Renaissance a même affirmé qu’il partageait, avec son collègue chargé de mission, « 95 % du texte présenté par Laurent Lafon », dans des propos rapporté par Challenges.

Qu’en est-il de la seconde proposition ? Elle est inédite, et encore bien secrète pour le moment. Selon les dires du jeune élu, dans cette dernière, il ne sera question ni d’un statu quo, ni d’un holding, ni d’une privatisation. « Elle fera du bruit. » C’est la seule chose que le député a bien voulue dévoiler.


 

 

 

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