Le reporter montpelliérain était à Nîmes pour tourner un sujet après la décision de la mairie de fermer la médiathèque du quartier, en raison de menaces répétées sur les agents. L’un des plus gros points de trafic de drogue de la ville est situé à proximité immédiate de la médiathèque. D’après le récit de HuffPoste, le journaliste aurait reçu des coups à plusieurs reprises, et il a été pris en charge à l’hôpital de Nîmes. « Il souffre de nombreux coups et de multiples ecchymoses.
Jérôme Régali était en train de filmer un reportage pour les journaux télévisés de 12 h 45 et de 19 h 45 d’après la Société des journalistes (SDJ) de M6. « Il a finalement été secouru par une patrouille de police et s’en sort bien », a-t-elle précisé dans un tweet. Le groupe M6, employeur du journaliste, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont fermement condamné cette agression. Le ministre de l’Intérieur a également annoncé l’envoi prochain d’une compagnie de CRS dans le quartier Pissevin, alors que La préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon annonce de son côté une montée en puissance des opérations de police.
Le Club de la Presse Occitanie pour sa part envisage « de se constituer partie civile » au nom de la liberté de la presse pour soutenir le journaliste. l’association s’insurge contre cette agression et cette nouvelle atteinte au travail des journalistes qui « s’inscrit dans un climat de plus en plus délétère à l’encontre des médias en quête de vérité ».
Selon les informations de France Bleu Gard Lozère, trois individus, deux mineurs et un majeur, ont été interpellés entre le soir du mardi 6 juin et le matin du mercredi 7 juin dans le cadre de l’enquête sur cette agression.
Une médiathèque municipale investie par des trafiquants de drogue
Pour rappel, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, avait indiqué lundi avoir pris la « terrible décision » de fermer jusqu’à nouvel ordre la médiathèque Marc Bernard, l’un des derniers services publics de Pissevin. Pour cause, « depuis décembre dernier, des dealers exercent une pression de plus en plus forte sur le quartier avec l’instauration de “barricades/checkpoints” pour encadrer leur commerce illicite. Ainsi, depuis plusieurs mois, les 18 agents du centre culturel sont victimes de menaces et d’agressions verbales au vu et au su de tous », avait-il souligné dans un communiqué, d’après HuffPoste.