Cette enquête, publiée chaque année depuis 1987, rend compte du rapport des Français à l’actualité et aux différents supports médiatiques. Depuis cinq ans, les éditions de ce baromètre étaient marquées par un niveau assez important de défiance envers les médias et par un intérêt équivoque des Français pour l’actualité. Cette année, la confiance envers les médias est sensiblement en hausse : la radio (54 %) reprend sa première place devant la presse (52 %), la télévision (49 %) et Internet (33 %).
Les médias traditionnels, une valeur sûre
Le sondage souligne que « Les médias traditionnels restent incontournables ». L’information communiquée par les radios et les journaux télévisés est crédible pour 73% des Français, y compris pour les plus jeunes. La presse régionale bénéficie d’une confiance de 70% auprès de ses lecteurs, 68% pour la presse hebdo nationale et 66% pour la presse quotidienne nationale. Cependant, « un Français sur trois (33%) se méfie des émissions mêlant actualité et divertissement comme « Touche pas à mon poste » ». Même constat pour les réseaux sociaux et les influenceurs.
Cet intérêt s’explique notamment par une meilleure appréciation de la couverture médiatique des événements de 2022. Pour la majorité, la guerre en Ukraine a occupé la place qu’elle méritait dans les médias. La couverture d’autres sujets comme (les élections présidentielles et législatives, la pénurie de carburant dans les stations-services…) a été apprécié par les Français. Par ailleurs, l’esprit critique de la population fonctionne à plein régime puisque 50% des sondés déclarent se faire leur opinion sur un sujet d’actualité en confrontant ce que disent plusieurs médias, contre 16% qui ne se fient qu’à un seul.
Une fatigue informationnelle qui s’exprime
Une "fatigue informationnelle" s’exprime cependant chez les femmes et les jeunes. Pour cause, "Les médias parlent toujours des mêmes sujets pour 45% des sondés ; l’actualité les angoisse ou leur donne un sentiment d’impuissance pour 41% des femmes ou alors, ils se sentent submergés par un flot d’informations pour 26 % des 25-34 ans et des non-diplômés", précise le sondage.
L’enquête du baromètre 2023 a été réalisée du 4 au 8 janvier 2023 auprès d’un échantillon de 1 500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
