Arras : pour vivre debout !
Le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale

Déjà onze éditions... Le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale à Arras est devenu au fil des ans l’évènement majeur du livre dans la région, un événement de portée internationale. Avec de nombreux échanges, débats, lectures, rencontres, mais aussi concerts, spectacles ou fanfares, Arras le 1er mai, c’est surtout une atmosphère, une ambiance, une vraie rencontre entre les auteurs et le grand public. Partout en ville, il règne ce jour-là une ambiance de fête, de kermesse, quasiment de ducasse.

Cette année, le Palais Saint-Vaast étant occupé par les carrosses de Versailles, le peuple se déplace notamment vers la place de la Vacquerie... qui dans l’histoire d’Arras a toujours été une place de grand marché. Parmi les autres lieux : l’hôtel de Guînes entièrement dédié à la littérature jeunesse, la place du théâtre pour le village militant et associatif, les rues Delannoy, Saint-Denis et des Petits-Véziers pour une braderie du livre ou la Cour de l’hôtel de ville pour des rencontres et débats.

Pour sa onzième édition, le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale, en partenariat avec l’association Cap Nord, réserve un site entier consacré à la BD et au dessin de presse. Comme chaque année, Charlie Hebdo « prendra d’assaut » les travées.

De nombreux journalistes à l’image de Haydée Sabéran avec son ouvrage Ceux qui passent, consacré aux migrants de Calais, - ou l’auteur de cet article - seront présents parmi les invités.
A l’accoutumée, le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale est traversé par les lignes de force contradictoires qui traversent la société française, et au-delà.

Etait-ce une prémonition par rapport aux résultats du premier tour des élections présidentielles ? A 11 h le 1er mai, dans la cour de l’hôtel de ville, un débat retransmis sur PFM radio réunit deux auteurs de la Série noire Gallimard, Jérôme Leroy pour Le Bloc et Elsa Marpeau pour Black Blocs, sur le thème... « Les extrêmes une matière littéraire comme les autres ? » Ou comment écrire l’extrême-droite du point de vue de ses partisans ?

Les questions qui taraudent notre monde en 2012 sont bien évidemment posées... « Etre écrivain critique dans l’Italie d’aujourd’hui » (celle de Mario Monti et de l’après Berlusconi) ou « Ecrire à côté de la révolution au Maghreb ».

Dans l’éditorial du programme officiel, l’écrivain Pascal Dessaint, originaire de Coudekerque-Branche, écrit : « Le sentiment d’injustice est tel, que l’envie de révoltes n’a peut-être jamais été aussi intense. Arras est le berceau de saines colères, qui ne vont pas sans chaleur humaine, et sans espoirs. (...) Nous avons la chance d’être debout, agissants, critiques, constructifs, aimants. Nous ne sommes pas là par hasard. Nous sommes animés par une certaine idée de l’homme. Il ne sera jamais question de baisser les bras. »

Plus que jamais, l’époque a besoin de ces femmes et ces hommes qui lisent, écrivent... et tentent de vivre debout !

Hervé LEROY


 Contacts presse : François Annycke : 33(0)6 48 62 04 39 ou Magalie Etruin : 33(0)6 64 38 10 32. Colères du Présent, 61 Grand’Place, 62000 Arras .

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Courriel : com.coleresdupresent gmail.com

 
Colères du présent a remis en prélude au Salon le Prix Ados en colère attribué à Nathalie Le Gendre pour son livre Brune et Jules, aux éditions Oskars.


 

 

 

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