« Au cœur du débat démocratique »

L’Université d’Artois à Arras accueille l’exposition « Le Nord-Pas de Calais vu par ses photographes : Femmes et hommes dans l’action politique » jusqu’au 14 avril.

A l’occasion du vernissage, le 29 mars, les représentants de l’Université ont souligné combien cette exposition s’inscrit bien dans la démarche universitaire visant à « élever le niveau de conscience »

Citant Alexis de Tocqueville, pour souligner combien la presse « est au cœur du débat démocratique » ainsi que l’ambition commune du Club de la presse et de l’Université d’ « élever le niveau de conscience », le vice-président de cette dernière, Charles Coutel, a accueilli avec enthousiasme ce mardi 29 mars les représentants de l’association à l’occasion du vernissage de l’exposition « Le Nord-Pas de Calais vu par ses photographes : Femmes et hommes dans l’action politique ». Un vernissage sur l’allée d’un campus inondé de soleil, parmi les trente photos alignées sur une allée entre le restaurant universitaire et le bâtiment Lettres&Arts-Histoire-Géographie. Incontournable sur ce site qui accueille 4500 des 14000 étudiants de l’Université d’Artois…

Philippe Allienne, Président du Club de la presse Nord-Pas de Calais, Charles Coutel, Vice-Président de l’Université d’Artois, Marc Dubois, Commissaire de l’exposition, et Amos Fergombé, chargé de mission culturel de l’université

Représentant le président de l’Université d’Artois, Christian Morzewski, excusé, Charles Coutel était accompagné d’Amos Fergombé, chargé de mission culturelle. « Preneur et partie prenante  » de l’exposition, il a observé que celle-ci reflète « toutes les formes de l’action politique », soulignant « la richesse des rites et des formes d’expression », des actes de résistance, de solidarité, etc., inscrits « jusque sur les visages  », qui portent la marque d’une « région qui a beaucoup souffert, beaucoup lutté  ». Evoquant les toutes récentes élections, il a estimé enfin qu’il « serait bon de montrer cette exposition au parti de l’abstention ».

Certaines photos nous interrogent sur le monde

Amos Fergombé abondait dans ce sens, considérant que ces photographies « nous confortent dans notre expérience de politique universitaire ». Il a fait remarquer que certaines d’entre elles (concernant les sans-papiers, les migrants à Calais) conduisent aussi « à nous interroger sur le monde  ». Il est du rôle de l’Université comme de la presse « de rendre attentif à la façon de penser le monde » a-t-il dit, d’interroger les étudiants mais aussi «  ceux qui nous gouvernent » sur « le devenir des hommes et des femmes de ce pays ». Coïncidence heureuse, l’exposition est présentée en même temps que se déroule la 14e édition du Festival international et universitaire des Arts de la Scène de l’Artois. Culture oblige, l’Université s’intéresse au plus près à l’arrivée du Louvre-Lens, en vue de laquelle elle projette d’initier des masters.

Succédant à ces interventions très significatives, le président du Club de la presse, Philippe Allienne, a rappelé la double démarche engagée par ce dernier depuis 2004/2005 : donner à voir cette région au plus proche de sa véritable identité, loin des clichés et stéréotypes ; mettre en évidence le travail des photographes, le rôle de la photo de presse illustré d’ailleurs dans cette quatrième expo par le profil d’une femme politique qui marque bien sa filiation, combien elle marche dans les pas de son père. Il a évoqué enfin l’actualité récente de la presse avec la fusion Voix du Nord/Nord Eclair et la fermeture de LibéLille annoncées coup sur coup.

Il restait au commissaire de l’exposition, Marc Dubois, de souligner l’actualité de celle-ci, de rappeler la volonté du conseil d’administration du Club et du jury de sélection de valoriser la politique – trop souvent marginalisée voire ignorée par les médias - qui voit agir au quotidien des citoyens, des militants associatifs, syndicaux et politiques, tout autant que les dirigeants et élus, que les taux d’abstention et les résultats des derniers scrutins ne peuvent qu’interpeller.
Comme à chaque vernissage enfin, celui-ci fut l’occasion de dire que l’on n’oubliait pas Stéphane Taponier, Hervé Ghesquière et leurs trois accompagnateurs, toujours otages en Afghanistan.
D.M.


 

 

 

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