Aujourd’hui, dans la presse régionale - SAMEDI 24 JUIN 2006 Archives revue de presse

La victoire des Bleus, les commentaires de Bernard Derosier sur le projet du PS et sur sa candidature aux législatives, l’épidémie bactérienne à l’hôpital Huriez de Lille, le projet d’entreprise des trois Suisses, à Croix, l’évolution du pôle de compétitivité i-Trans, les difficultés pour obtenir un passeport en ce moment. L’actualité de ce samedi, vue à travers les quotidiens. Avec en prime, le point de vue des éditorialistes.

Maintenant que les Bleus se sont qualifiés pour les 8èmes de finale de la Coupe du monde de football, « la France respire mieux ». Voilà pour la Une de Nord Eclair de ce jour et pour l’éditorial de Jules Clauwaert qui pousse un « Ouf ! » de soulagement. « Soulagés ! » : c’est justement la Une de la Voix du Nord, même si le quotidien de la place De Gaulle s’inquiète déjà pour la rencontre avec l’Espagne, mardi soir. Pour Nord Eclair, la victoire d’hier (vendredi soir) contre le Togo (2 - 0) constitue un « beau cadeau d’anniversaire de Vieira ». Le capitaine de l’équipe de France fêtait justement ses trente ans.

Ce samedi matin, Nord Eclair consacre sa double page « Petit Dej’ » à Bernard Derosier. « Député depuis 1978, sans discontinuer, écrivent Violaine Magne et Florence Traullé, le président du conseil général du Nord espère bien rempiler en 2007 ». En tout cas, face aux questions de nos deux consœurs sur le projet du parti socialiste, il affiche la pleine forme. Le smic à 1.500 euros ? : « c’est la redistribution des richesses, la hausse du pouvoir d’achat et donc des effets sur la croissance et la production. » Et pour le démontrer, il renvoie à mai 68. Revenir sur la loi Fillon sur les retraites ? : « politiquement réaliste ». Renationaliser ? : « C’est surtout pour assurer un contrôle (…) sur l’énergie ». Les positions de Ségolène Royal en matière de sécurité ? : « Il faut sortir de cette caricature : la droite c’est la fermeté, la gauche c’est le laxisme ».
Bernard Derosier dénonce « une récupération caricaturale » des travaux de la commission d’Outreau à laquelle il a participé. Il refuse de se prononcer sur son candidat pour le PS à la présidentielle. Il estime enfin que sa candidature aux législatives dans la seconde circonscription ne signifie pas un non-renouvellement de la classe politique, bien au contraire. Quid de la diversité avec des candidats issus de l’immigration ? Le député se montre plus embarrassé et avoue que la question est difficile. Ceux « qui se sont présentés au vote des militants n’ont pas été élus en primaires » constate-t-il.

Les infections nosocomiales reviennent sous les feux de l’actualité. Les deux quotidiens régionaux s’intéressent à cette épidémie bactérienne qui infecte une partie de l’hôpital Huriez, aux CHRU de Lille. Il s’agit d’une bactérie rare, l’entérocoque, qui résiste aux antibiotiques. L’hôpital a recensé 14 patients touchés dont deux sont infectés. Tous les cas ont été constatés « dans le secteur de la chirurgie, pourtant montré en exemple dans le domaine du respect des règles d’hygiène », rapporte Matthieu Millecamps (Nord Eclair). « Il y a eu une faille », admet le professeur Beaucaire, président du comité technique de lutte contre les infections nosocomiales. Pourtant, se défend-il, « les personnels ont respecté les protocoles d’hygiène ». Et de préciser que « dans le cas des patients lourds, les infirmières doivent se laver les mains plus de 150 fois par jour. Ce n’est pas réaliste ». Matthieu Millecamps nous rassure : « A l’heure actuelle, si la bactérie en question peut, dans les cas sévères, provoquer une surmortalité, aucun décès n’est à déplorer suite à l’épidémie nosocomiale ». On respire, mais on se questionne aussitôt. Comme le rappelle Nicolas Faucon, dans la Voix du Nord, les CHU de Clermont-ferrand, Nancy et Bichat avaient déjà été touchés en 2003 et 2005. Par conséquent, Lille était en « situation de vigilance renforcée ». Et Nord Eclair de préciser que le professeur Beaucaire a bon espoir de voir l’épidémie maîtrisée dans les semaines à venir. Mais, précise le quotidien, « si l’hôpital Bichat est parvenu à se débarrasser de l’épidémie en un mois, le CHU de Clermont-Ferrand, où la bactérie est apparue voici an et demi, est toujours aux prises avec l’épidémie ».

Plus d’un mois pour obtenir un passeport. C’est le délai estimé par la Voix du Nord qui publie un dossier sur le sujet. Depuis la mise en place du passeport électronique et les nouvelles contraintes imposées pour la photo, les choses se sont sérieusement compliquées, estime le quotidien, d’autant que la période printanière « ne se prêtait sans doute pas à tous ces changements ». L’histoire est bien connue, c’est souvent au dernier moment que l’on s’aperçoit qu’il faut renouveler l’indispensable document. Raison de plus pour bien connaître la nouvelle réglementation, notamment en terme de photographies. Si un jeu de photos n’est pas aux normes, il est renvoyé par la préfecture et toute l’opération est à recommencer. Une famille de Marcq-en-Baroeul a ainsi dû s’y reprendre en trois fois, explique une employée municipale. De quoi rater un voyage, même si le billet d’avion est déjà acheté. Pour éviter ces désagréments, Bernard Virel donne les renseignements nécessaires et explique les erreurs à ne pas commettre.

Dans le domaine économique, la direction des 3 Suisses, à Croix, a présenté son nouveau projet d’entreprise aux organisations syndicales. Sous le titre « un pacte social pour relancer la machine", Arnaud Déthée, de la Voix du Nord, assure que « ce projet met un terme à la rumeur qui annonçait la suppression de plusieurs centaines de postes. » De toute façon, répondent les syndicats, qui dénoncent un « chantage à l’emploi », « il n’a jamais été question de licenciements secs pour pallier la baisse chiffre d’affaires. Les 400 postes évoqués équivalaient en nombre à la perte de chiffre enregistrée ». Nord Eclair, qui préfère parler de « plan d’économie » se montre plus précis : « Le chiffre d’affaires des Trois Suisses est en baisse de 1,2% depuis le début de l’année, ce que la direction confirme dans un communiqué. En revanche, elle ne donne pas le chiffre des pertes : 10 millions d’euros ». Un chiffre émanant de la CGT.

Mathieu Hébert (Nord Eclair) revient sur le pôle de compétitivité i-Trans (lié aux systèmes de transports) pour nous informer que ce dernier vient de labelliser trois nouveaux projets de recherche, les portant à une vingtaine en un an d’existence. « Ces projets, écrit-il, portent sur des innovations industrielles ou sur des recherches qui préfigureront les transports de demain. Un des trois projets labellisés hier concerne la communication par fibres optiques ». Quid de la boucle d’essais ferroviaires qui vient de défrayer la chronique quant à son lieu d’implantation dans le Valenciennois ? « Il nous la faut le plus vite possible ! » répond haut et fort Georges Guillaume, le président du comité de pilotage d’i-Trans.

On apprend encore dans les éditions de ce samedi :

 Le pasteur congolais, Boniface Matingou, a pu rejoindre sa famille hier, à Lomme. Il avait été placé en garde à vue puis en centre de détention. Arrivé en France en 1998, fuyant la guerre civile au Congo-Brazzaville, il n’a jamais pu régulariser sa situation administrative, explique La Voix du Nord qui précise en même temps que M. Matingou est dans le collimateur de l’Association de défense des familles et de l’individu (ADFI) qui lutte contre les sectes. Le tribunal administratif de Lille doit se prononcer lundi sur le recours en annulation contre l’arrêté d’expulsion dont il fait l’objet.

Jonathan, un jeune féru de pêche de 17 ans, a sauvé une jeune femme de la noyade, jeudi matin à Vermelles, près de Lens. Il raconte tout à Nord Eclair.

 Le ministre de la justice, Pascal Clément, a participé hier, à Roubaix, à la pose de la première pierre de l’école nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Actuellement à Vaucresson et Marly-le-Roy, rappelle Nord Eclair, « elle rejoindra Roubaix en 2008 ». Sa délocalisation avait été annoncée en… 1993. Rappelant que Roubaix et Tourcoing sont d’accord pour fusionner leurs tribunaux de commerce, le maire de Roubaix, ené Vandierendonck, en a profité pour glisser à l’oreille du ministre qu’il « serait opportun que la nouvelle juridiction s’installât sur la zone de l’Union. Sans pour autant attendre 13 ans ».

 En inaugurant, ce vendredi, une nouvelle place et un nouvel immeuble à Euralille, Pierre Mauroy a voulu rappeler, raconte La Voix du Nord, qu’Euralille "n’est pas qu’une opération immobilière de bureaux, mais un espace urbain novateur ». Pour Martine Aubry, ajoute Nord Eclair, ceux qui considèrent ce quartier « comme trop minéral (…) oublient qu’il jouxte le parc des Dondaines, ce qui permet aux habitants d’entendre certains matins les poules, les ânes et les coqs ». Qu’on se le dise ! Pierre Mauroy rêve quant à lui à un Euralille 3 « qui permettra le réaménagement de la gare Saint-Sauveur en liaison avec le nouveau parc Jean-Baptiste Lebas ».

Philippe Allienne

LES EDITOS

Jules Clauwaert, dans Nord Eclair, a choisi de revenir sur le mondial après la victoire, hier soir, de la France sur le Togo par 2-0. Sous le titre aussi bref qu’évocateur, « Ouf ! », il n’oublie pas l’angoisse qui a précédé cette rencontre : « même si l’entraîneur continuait d’afficher un optimisme inoxydable, des désaccords sur la tactique, des murmures sur l’âge du capitaine, faisaient craindre le pire, une sortie sans gloire, si les Bleus ne l’emportaient pas sur les Togolais, avec la différence requise. »
« Un sentiment plus insidieux encore que le doute », explique-il,rongeait cette bande de gagneurs : « la peur de perdre ».

Patrick Jankielewicz, dans la Voix du Nord, se passionne pour les ours blancs de l’Arctique qui, suite au réchauffement climatique, éprouvent de grandes difficultés à débusquer des phoques pour se nourrir. Résultat : « ils s’entre-dévorent pour survivre ». C’est un peu comme le Premier ministre, Dominique de Villepin qui, « pour survivre, se sent obligé de mordre ». Du coup, regrette Patrick Jankielewicz, « il n’a plus beaucoup de temps pour s’occuper de l’avenir de la planète ». Dommage, dit-il, « il était beaucoup plus convaincant et nettement moins seul » lorsqu’il « défendait la planète devant l’Assemblée générale des Nations Unies ».

Bruno Cadez, dans Liberté Hebdo, n’a pas le cœur à rigoler. Sous le titre « La politique du coup de sang », lui aussi consacre son éditorial au « coup de sang verbal » du Premier ministre, cette semaine, à l’Assemblée nationale. « Lamentable spectacle que cette passe d’armes à visée politicienne, effectuée sur le dos des salariés d’EADS », déplore-t-il. « Ces pratiques, ajoute-t-il, sont à des années lumières des galères quotidiennes et de la dureté de la vie imposée à des millions de salariés ou de travailleurs privés d’emploi. » Il renvoie dos à dos Dominique de Villepin et François Hollande « pour qui il n’y avait rien de plus urgent que de se voir présenter des excuses », il s’en prend à « cette tendance forte à vouloir résumer la vie politique à des chocs médiatiques entre deux grands partis, ou plutôt entre des egos démesurés issus de ces partis. » Pour Bruno Cadez, « la bipolarisation de la vie politique risque tout simplement de la tuer… »

Ph. A


 

 

 

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