« Ces Voix des Hauts-de-France », l’histoire de la presse écrite des Hauts-de-France

, par Faouzia

Dans le cadre des Regards de presse, le Club de la presse a reçu Jean Paul Visse, ancien journaliste et professeur d’histoire à l’Université catholique de Lille, à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage « Ces Voix des Hauts-de-France ».

Dans son ouvrage, Jean-Paul Visse dresse un panorama des journaux de la région des Hauts-de-France. Il explique les conditions de leur évolution au lendemain de la libération et comment les cinq derniers quotidiens ont réussi à résister jusqu’à aujourd’hui. Ces titres, enracinés dans leur territoire, n’ont eu de cesse de s’adapter aux évolutions, pour faire face aux difficultés économiques et à la concurrence d’internet.

A la Libération, une soif d’information a entraîné la naissance d’une presse nouvelle qui devait bénéficier d’une autorisation au préalable par le ministère de l’information.

Tous les journaux qui avaient continué à paraître durant l’occupation ont été interdits à l’exception de ceux qui paraissaient clandestinement et qui représentaient des mouvements de résistance. Les biens des journaux suspendus sont mis alors à disposition de ceux, créés après la libération.

Ainsi, l’immeuble du journal « Le Grand Echo » est mis à disposition de la Voix du Nord et de Liberté. Nord Matin et Nord soir ont eux bénéficié des locaux des journaux de Roubaix

Plusieurs titres se sont créés également dans le Pas-de-Calais et sur le littoral notamment le Nord Maritime hebdo qui deviendra quelques années plus tard Nord Maritime quotidien. Le journal polonais Narodowiec, crée avant l’occupation à Lens dans les années 20, quitte la région en 40 pour un départ en Angleterre. Il reviendra en France après l’occupation jusqu’en 1989.

La Voix du Nord est le dernier quotidien régional, né dans la clandestinité durant l’Occupation, à poursuivre sa publication.

En Picardie la situation était complètement différente. La Picardie Nouvelle qui s’installe dans les locaux du Progrès de la Somme donnera naissance au Courrier Picard avec une structure juridique peu répondue, une Société coopérative et participative ( une Scop). Une innovation dans la presse jusqu’au rachat dans les années 90 par le Groupe Rossel.

Des nombreux quotidiens parus au lendemain de la Libération, seuls ont survécu L’Aisne Nouvelle, Le Courrier Picard, Nord Eclair, Nord littoral et la Voix du Nord, tous regroupés aujourd’hui sous une même bannière, celle du groupe belge Rossel, dont le titre phare reste Le Soir à Bruxelles.

Le livre s’interroge sur le devenir des quotidiens papier avec le développement d’Internet. De la quinzaine de journaux nés dans l’euphorie de la Libération, il n’en reste que cinq aujourd’hui. Que sera demain ?

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