Coronavirus : les médias confrontés aux fake news et aux couacs

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Tandis que l’information en continue s’accélère autour du sujet de la crise sanitaire, les médias doivent faire face à des fake news sur les réseaux sociaux et à des erreurs éditoriales.

La crise sanitaire engendre son lot de fake news et de couacs dans la publication intempestive d’informations. C’est le cas par exemple du partage sur les réseaux sociaux d’une fausse carte de France indiquant des « prévisions de déconfinement » par région contenant les logos de plusieurs services de l’État.

La préfecture des Hauts-de-France a rapidement démenti cette information. « Cette carte contient les logos de plusieurs services de l’État. Il s’agit d’un faux. Merci de ne pas la relayer », a-t-elle réagi. Comme l’a notamment fait remarquer sur Twitter Julien Bouteiller, journaliste pour Lille actu, Cyril Hanouna a également relayé les dates imaginaires de la fin du confinement de cette carte sur C8, avant que la vidéo de l’émission ne soit finalement effacée par Canal Plus.

Erreur et maladresse

Autre exemple : le Parisien a reconnu une « erreur » après sa une sur le « monde d’après » racontée uniquement par des hommes. « Vous avez été nombreux à critiquer et relayer la Une de notre journal où ’le monde d’après’ était exclusivement dessiné par des hommes. Vous avez raison », a reconnu le directeur de la rédaction Stéphane Albouy, en parlant d’une « maladresse qui n’illustre en rien la ligne éditoriale » du journal.

« Fausse carte, sondage racoleur, journaliste qui veulent prédire l’avenir, animateur qui regrette "les pleurnicheries" à l’hôpital, "monde d’après" sans femmes... Certains médias deviennent fous, alors que l’on a tellement besoin d’infos fiables et réfléchies », a notamment réagi Frédéric Métézeau, correspondant au Moyen-Orient pour Radio France et ancien journaliste pour France Bleu Nord.

Coordinatrice du Service d’éducation aux médias et à l’information au rectorat de Dijon, Nathalie Barbery rappelle pour sa part qu’il « faut toujours vérifier la source d’une information et ne jamais la partager avant de l’avoir lue, surtout si l’on a un doute. » Selon elle, cette propagation de fake news montre une « vraie défiance du public vis-à-vis des institutions mais aussi des médias dits sérieux » : « Cela devient vraiment difficile de s’y retrouver. On sait que ces informations fonctionnent par les biais cognitifs c’est-à-dire les biais de confirmation, en clair je veux croire à quelque chose et je vais lire ce qui va dans mon sens », ajoute-t-elle.

M.P


 

 

 

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