Coronavirus : un avenir en demi-teinte pour les médias

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Des disparitions de certains médias, des concentrations et d’importantes réductions d’effectifs dans les rédactions sont à prévoir après la pandémie.

La pandémie a provoqué une chute brutale des recettes de publicité, qui représentent environ un tiers des recettes de la presse quotidienne et la totalité des ressources des télévisions et des radios privées. A titre d’exemple, le quotidien Ouest-France perd chaque jour 20% de ses recettes.

Conséquence : la disparition de certains titres et d’importantes réductions d’effectifs dans les rédactions sont à prévoir et le transfert du papier au numérique va s’accélérer en raison de la fermeture d’un grand nombre de points de vente.

Une concentration accrue

Par ailleurs, une augmentation de la concentration de la presse et une baisse du nombre de sites payants sont aussi prévisibles, car la capacité d’abonnement du public est très réduite, face à la concurrence des services de divertissement comme Netflix.

Enfin, si l’audience numérique est en augmentation, celle-ci se concentre sur les médias de référence au détriment des médias jugés moins crédibles. Aux Etats-Unis, ces augmentations d’audience concernent un nombre très réduit de supports : le New York Times (plus 180%), le Washington Post (plus 119%) et ABC News (plus 160%).

Résultat, les inégalités d’accès à une information de qualité seront accentuées, du fait du coût des abonnements. La majorité du public devra donc recourir, encore plus, aux plateformes, telle que Facebook, qui peinent à juguler les fake news, et à des médias plus populaires gratuits, mais appauvris par la crise et mal armés pour collecter l’information faute d’effectifs suffisants.

M.P


 

 

 

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