Droit de réponse : Asa-Pictures nous prie d’insérer - octobre 2006

A la suite de notre article
 : " Les photographes vont devoir travailler un peu plus qu’avant !" consultable ci-dessous, le dirigeant de l’Agence Asa-Pictures, souhaite utiliser son droit de réponse, conformément à l’article 6 IV de la loi du 21 juin 2004, et nous demande de publier le texte ci-dessous :

"L’équipe dirigeante d’Asa-Pictures récuse l’expression "club fermé" utilisée lors de l’interview de Luc Waeghemacker parue sur le site du Club de la Presse. Cette personne ne connaît pas Asa-Pictures, le personnel d’Asa-Pictures ne connaît pas cette personne et nous ne voyons pas sur la base de quelles informations cette personne peut se permettre de porter un jugement ainsi exprimé : "Nous ne sommes pas un club fermé. Nous n’allons pas orienter les photographes, ni leur donner un cahier des charges."

Nous estimons que la comparaison entre une agence de presse telle qu’Asa-Pictures, reconnue comme telle par l’administration française et composée de photojournalistes, et une photothèque ayant vocation à diffuser de l’image d’illustration n’a pas lieu d’être et déplorons qu’elle ait pu être reprise dans les colonnes du site Internet du Club de la Presse Nord-Pas de Calais. A ce jour la direction d’Asa-Pictures se réserve la droit de donner les suites qu’elle jugera nécessaires à cette affaire y compris au titre de dommages et intérêts pour diffamation et mise en cause de son respect de la déontologie photojournalistique."

Sylvain Lefevre


"Les photographes vont devoir travailler un peu plus qu’avant ! "

Les frères Luc et Claude Waeghemacker et Olivier Leboucq lancent une photothèque régionale sur le net. Ouverte à tous (annonceurs, collectivités, journaux…), elle a aussi, selon eux, pour but de contrer la vente d’images à prix cassés. Ils sont venus présenter leur projet dans le cadre des Lundis du Club, le 16 octobre. Interview de Luc Waeghemacker

Comment définissez-vous votre agence ?

Typics (1) est une photothèque, une banque d’images, accessible à tous, sans mot de passe, via Internet et ouverte à tous les photographes de la région, professionnels ou non.

C’est une agence de plus ?

C’est une agence qui doit combler un manque en matière d’images.
Aujourd’hui, il n’y a pas que les « plombiers polonais » ! Il y a au aussi les « photographes polonais », des professionnels qui viennent des pays émergeants et cassent le marché en vendant des images à des prix défiant toute concurrence.

Quel le statut juridique de Typics ?

C’est une association commerciale qui emploie deux permanents, Olivier et moi-même. Olivier va s’occuper de l’organisation du site, de sa partie technique. Je vais endosser le costume du commercial, démarcher les clients et gérer les aspects juridiques, les droits des photographes.

Comment seront payés les photographes ?

A 50/50 (50 % pour le photographe, 50 % pour l’agence), en droits d’auteur (Agessa). Les photographes pourront choisir de référencer leurs images en droits cédés [NDLR : libres de droits, c’est-à-dire réutilisables sans limitation] ou en droits gérés, mais sous conditions.

C’est-à-dire ?

Qu’un photographe d’événementiel ne pourra jamais vendre ses images en droits cédés… Par contre, une photo d’illustration pourra l’être… De toutes façons, les agences de publicité n’utilisent les photos que pour une seule parution. Et puis, nous comptons sur le bon sens des photographes pour éviter les ennuis.

Vous ne craignez pas de casser le marché ?

C’est un débat qui existe depuis 15 ans ! Ceux qui cassent le marché sont les agences « low cost » des pays étrangers. Nos prix en presse magazine seront les mêmes qu’ailleurs. Par contre, notre positionnement sur le droit cédé sera concurrentiel.

Quelle est alors la différence entre Typics et l’agence ASA Pictures (2), qui s’est créée il y a un peu plus de deux ans dans la région ?

Nous ne sommes pas un club fermé. Nous n’allons pas orienter les photographes, ni leur donner un cahier des charges. Nous sommes là pour combler un manque. Récemment les Pages Jaunes étaient illustrées de photos de notre région réalisées -on imagine à moindres coûts- par des photographes anglais… Avec le numérique, ce cas de figure risque bien de se représenter…

Comment comptez-vous alors y faire face ?

D’abord, nous voulons être une structure plus souple pour survivre là où d’autres agences ont échoué. Ensuite, nous allons aussi donner aux photographes des listes d’images qui font défaut sur le marché. Nous allons aussi leur demander de travailler plus, c’est-à-dire de donner pour chaque photo une légende et quelques mots de commentaires pour être mieux référencé sur le Net, sortir du lot. De toute façon, l’agence se donne un an pour voir si cela marche…

Propos recueillis par Barbara SIX

Photo : Gérard Rouy

(1) Site internet de Typics : www.typics.com.
Contact : contact typics.com

(2) A la différence de Typics, qui est une photothèque, Asa Pictures, créée par Sylvain Lefevre, est une agence photographique de presse. Site internet : www.asa-pictures.com.

Qui sont -ils ?

Typics possède déjà une banque de 10.000 images, dont 6.000 en ligne sur leur site. Derrière le site se cachent

deux passionnés de l’image : Luc Waeghemacker et Olivier Leboucq. « Je suis Hellemmois, issu du monde de la photo et précisément de l’illustration, confie Luc Waeghemacker. J’ai touché un peu à tout : la prise de vue, le labo, la retouche numérique. J’ai longtemps été photographe indépendant avant d’être salarié d’une banque d’images. »
« Je suis Lillois, j’ai un CAP photo que je n’ai jamais utilisé, mais je suis un passionné de l’image qui a vécu une longue expérience dans l’enseignement, précise pour sa part Olivier Leboucq. Je suis l’organisateur du site Typics… »


 

 

 

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