L’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, fondée en 1924, accueille cette année sa 80e promotion. Ses dirigeants ont présenté les festivités liées à cet anniversaire, au Club, le 11 octobre. Engagée depuis les années 1990 dans des partenariats à l’étranger, l’ESJ a développé un important réseau : « Une cinquantaine de pays », explique son directeur, Loïc Hervouet. Balkans, Afrique, Asie : l’école travaille pour des centres de formation ou des entreprises de presse. Dernier en date : un partenariat de deux ans avec la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. « Le boycott est mauvais pour nos métiers », estime Loïc Hervouet, au sujet de la couverture des actes terroristes par la chaîne de langue arabe.
Les questions de formation ont également été abordées, avec notamment la certification des écoles de journalisme. La taxe d’apprentissage de l’ESJ représente la moitié de ses recettes, pour un budget annuel de 5,2 millions d’euros. Malgré la conjoncture, les recettes liées à la TP n’ont pas diminué en 2003, grâce à la montée de la part de l’audiovisuel. « Le risque, avance Loïc Hervouet, c’est la multiplication des centres de formation appelant à la taxe. » Dans la ligne de mire, les nouvelles écoles de journalisme et la multiplication des filières. « Neuf sur douze sont des émanations des universités », explique Didier Eugène, président de Réseau ESJ, l’association des anciens. « Il faut que les écoles se recentrent sur certains métiers. » A Lille aussi ?
Mathieu HEBERT
Légende de la photo : Loïc Hervouet est venu parler de l’ESJ, qui fête cette année ses 80 ans.
