Et Stéphane et Hervé dans tout ça ?

Après le remaniement ministériel, quelles seront les suites données aux démarches engagées pour la libération d’Hervé Ghesquières et Stéphane Taponier, journalistes de France 3, et leurs trois accompagnateurs retenus en otage depuis 321 jours en Afghanistan ?

Exit Bernard Kouchner qui, pour une fois s’occupait du dossier en se rendant « hors agenda officiel » en Afghanistan afin d’y rencontrer (samedi 13 novembre), le président afghan Hamid Karzaï, et évoquer avec ce dernier le sort des otages. Le comité de soutien demandait en fin de semaine dernière à rencontrer le ministre des Affaires étrangères à son retour de Kaboul. Problème, parti ministre, Bernard Kouchner revient sans portefeuille dont il a été dépouillé dans le cadre du remaniement ministériel, tout comme Hervé Morin, le ministre de la Défense.

Évoquant lors d’une conférence de presse les dossiers qui lui incombent désormais, Alain Juppé, nommé dimanche numéro deux du gouvernement, a annoncé qu’il se pencherait dès lundi après-midi sur le dossier des otages, qui se trouvent "dans des situations extrêmement sensibles", afin de "contribuer à leur libération". Le remaniement ministériel d’un gouvernement qui reste sous la houlette de François Fillon et sous tutelle du président de la République marquera-t-il un changement d’attitude sur ce dossier ? A suivre. Alain Juppé sera jugé aux actes.

Orléans refuse d’afficher leurs portraits

Ce week-end également on apprenait que la mairie d’Orléans refusait d’accrocher les portraits des deux journalistes sur la façade de la mairie. La demande a été faite par Michel Ricoud, conseiller municipal et conseiller général (PC) au nom des élus communistes et progressistes. Le directeur du cabinet du député-maire, Serge Grouard, a fait savoir que celui-ci ne prendrait pas sa demande en considération, au motif « qu’il fallait laisser agir la diplomatie ».
Michel Ricoud, a également effectué une demande auprès du conseil général du Loiret dont il n’a pas encore reçu de réponse.

L’élu communiste iinsiste sur le fait qu’afficher les visages des deux journalistes « n’est pas à mettre en opposition avec l’activité diplomatique de notre pays », ajoutant que « plus que jamais ils ont besoin du soutien populaire ». Il rappelle que la municipalité s’est engagée « avec détermination et persévérance pour la libération de Florence Cassez », emprisonnée au Mexique depuis 1800 jours.

Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), partage le point de vue de l’élu : « Si une certaine discrétion était nécessaire au début, aujourd’hui, après plus de 300 jours de détention, nous n’en sommes plus là. Ce n’est pas une banderole accrochée sur la façade de la mairie d’Orléans qui va gêner les diplomates. A contrario et pour tous les gens qui s’activent sur le terrain, le soutien populaire est primordial ».

MD

Source : l’Humanité, Libération, AFP


 

 

 

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