France Télécom - Les cinquièmes journées de l’autisme à Lille, une information plus que jamais nécessaire - 18 mai 2005

Laurent Vitoux, directeur de la communication de France Télécom Nord - Pas de Calais, et les représentants des associations locales de parents d’enfants autistes ont présenté, au Club de la presse, les cinquièmes Journées de l’autisme. Celles-ci sont organisées conjointement par la Fondation France Télécom et les fédérations nationales de parents Autisme France et Sésame Autisme. Elles se déroulent les 21 et 22 mai prochains.

L’autisme est un trouble grave du développement, qui entrave l’acquisition normale des connaissances, limite la communication et la relation aux autres. C’est un handicap qui touche plus de 100 000 personnes en France, et davantage si on y inclut l’ensemble des troubles envahissants du développement.

Comme l’a rappelé Laurent Vitoux, Directeur de la communication de France Télécom Nord - Pas de Calais, « les Journées de l’autisme ont été organisées pour la première fois en 2001, pour marquer les dix ans d’engagement de la Fondation France Télécom auprès des personnes autistes et de leurs familles ».
Elles ont pour objectif de sensibiliser, informer le grand public et les professionnels sur les problèmes rencontrés par les personnes autistes et leur entourage.
Chaque année, la Direction régionale de France Télécom et les associations de parents d’enfants autistes du Nord Pas de Calais s’associent à ce rendez-vous annuel en organisant des conférences d’information, ainsi que des manifestations sportives et culturelles de soutien et de solidarité.

L’engagement de France Télécom
Forte de son savoir-faire en matière de communication, France Télécom s’est tournée vers la cause de l’autisme il y a 15 ans afin d’aider les personnes atteintes de cette maladie à mieux communiquer.
Elle participe au financement de la recherche et de la formation des professionnels, ainsi qu’à la création et au développement des structures d’accueil spécialisées.
Dès la création de cette axe de mécénat, la Direction régionale a accompagné les associations locales, en organisant des actions de soutien et de solidarité, ou en participant à des événements régionaux tels que le Semi-Marathon de Lille Métropole. Des bénévoles de France Télécom se mobilisent (Association des Volontaires pour l’Autisme) également pour aider ceux qui vivent l’autisme au quotidien.

Mobilisation pour un dépistage précoce
Les associations locales de parents d’enfants autistes, « Autisme Nord », représentées par leurs présidents, Gilles Pourbaix et Eugène Urban, (vice Président), Vinca Rivière, « Pas à Pas », et Ghislaine Meillier, « Sésame Autisme Nord-Pas de Calais », font le constat que plus que jamais, l’information et la mobilisation de l’opinion sur les problèmes rencontrés par les personnes autistes et leur famille s’avèrent nécessaire.

Elles se mobilisent cette année afin de demander pour les personnes autistes, l’accès à un dépistage précoce et à un diagnostic correctement établi. Un dépistage précoce est fondamental pour aboutir à un diagnotic efficace.

« Le syndrome de l’autisme, souligne Eugène Urban, apparaît au début de la vie et touche au minimum 16 personnes sur 10 000 dans une proportion de 4 garçons pour une fille. Certaines recherches vont jusqu’à 6 cas pour 1 000 ».

La sévérité des troubles varie grandement d’une personne à l’autre : parmi les signes d’alerte, une absence de langage, des comportements répétitifs, l’absence d’intérêt pour le jeu et pour les autres enfants…
Les professionnels dépistent encore trop peu ces anomalies et ne font pas assez confiance à la parole des parents qui constatent chez leur enfant un comportement inhabituel.

Or, comme le précise Vinca Rivière, les enfants qui ont accès à un diagnostic précoce, c’est à dire avant 3 ans, peuvent bénéficier d’une intervention appropriée. Concrètement, la majorité des enfants est diagnostiquée vers 4 ans.
Et pourtant, 40% des enfants de moins de 4 ans, ayant suivi un traitement comportemental pendant 2 ans, intègrent le système scolaire sans suivi ultérieur.
Entre 4 et 6 ans, et 2 ans de traitement, ils ne sont plus que 8% à intégrer le système scolaire classique sans suivi ultérieur, et ils accusent un retard scolaire...

Peu de moyens
Le rôle des parents est essentiel : ils doivent être informés, mais peut-être plus encore compris et écoutés, comme le laissent entendre les parents de Baptiste et d’Aurélien : ces 2 enfants, diagnostiqués précocement bénéficient d’un programme d’éducation spécifique qui leur permet d’accomplir de réels progrès d’apprentissage.

Aujourd’hui, la recherche en France consacre peu de moyens à cette cause, encore mal connue en France. Les spécialistes de l’autisme sont encore bien souvent les parents comme le constatent Vinca Rivière et Ghislaine Meillier.
Une fois le diagnostic établi, il doit être obligatoirement suivi d’un accompagnement adapté, tout au long de la vie si nécessaire, afin de limiter la gravité du handicap et de faire évoluer la personne autiste vers toujours plus d’autonomie.


 

 

 

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