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Franck Thilliez « Le déclic je l’ai eu ici »

La veille de la sortie de son dernier roman, Pandemia, Franck Thilliez a rencontré les journalistes au sein de l’Institut Pasteur de Lille. L’écrivain de Mazingarbe y a en effet trouvé l’idée du livre. Récit d’une rencontre entre univers littéraire et univers scientifique.

Fanck Thilliez lors de la présentation de son livre "Puzzle", lundi 2 décembre 2013 au Club de la presse

Comment s’est passée la démarche avec l’institut pasteur ?
La chargée de communication est venue me voir pour un livre sur le 150e anniversaire d’Albert Calmette, découvreur du BCG. Il s’agissait de faire le portrait de 90 personnalités de la région et j’en faisais partie. Et elle me propose aussi de rencontrer quelques chercheurs et visiter des laboratoires. J’ai sauté sur l’occasion. C’était en 2013. Je bouclais mon roman précédent et je ne savais pas ce qu’allait être le suivant.

Vous aviez alors une envie, celle d’aborder la question des microbes ?
Les microbes sont gravés dans l’inconscient collectif des gens. On a tous en tête les pandémies de grippe, la grippe espagnole, les épidémies de peste, plus récemment Ebola. Ca fait peur à tous. Ce qui fait peur aussi, c’est le bioterrorisme. Bref c’est un sujet porteur.


Et vous avez un déclic lors d’une rencontre avec une chercheur de l’Institut Pasteur ?

C’est la première fois que ça me fait ça. D’habitude je trouve mon idée, je me documente et après je viens voir les gens pour approfondir, poser des questions. Là ça s’est passé à l’envers.
On discute avec Michèle Vialette responsable de l’unité de sécurité microbiologique. Elle me parle de la procédure quand on découvre des oiseaux morts dans une réserve. Qu’on bloque tout et qu’on appelle les gendarmes. Parce qu’en fait, un un oiseau mort n’est jamais anodin. C’est quelque chose de très agressif qui l’a éliminé. Les oiseaux sont parfois porteurs de grippe, dont la H5N1. C’est le début du livre ! Je ne savais pas encore ce que j’allais écrire mais c’était tellement visuel : on va découvrir des cygnes morts dans la réserve du Marquenterre.

Vous travaillez déjà sur le suivant ?
Oui, je vais laisser mes héros se reposer un peu. Je passe sur un roman « One shot » autour des rêves et du sommeil, avec un personnage de psychologue narcoleptique qui aide aux enquêtes policières. Cette maladie m’a fasciné parce que ce sont des personnes qui rêvent immédiatement dès qu’elles s’endorment. Et parfois, les rêves interviennent avant même l’endormissement et se confondent alors avec les souvenirs. Moi je vais utiliser ça dans une histoire de manipulation. En plus, cela se passera dans le nord !

Propos recueillis par Fanny Destombes
Photo : Sylvain Lefevre

« Le scénario qu’il a trouvé est le scénario le plus réaliste qu’il soit »
Professeur Daniel Camus, Institut Pasteur de Lille

Pandemia,
Franck Thilliez (Fleuve Noir éditions, 21,90 €)

Comme tous les matins, Amandine quitte sa prison de verre stérile pour les locaux de l’institut Pasteur. Sa mission du jour : se rendre à la réserve ornithologique du Marquenterre, en baie de Somme, pour y procéder à des prélèvements sur trois cadavres de cygnes.

Le même matin, les corps d’un homme et de son chien sont retrouvés dans les feuilles mortes de la forêt de Meudon. Mais la scène semble improbable, et d’autres ossements sont bientôt repêchés dans les eaux de l’étang voisin.

Pendant ce temps, les cas de grippe se multiplient dans toute la région. Un virus à la souche non identifiée, coriace au point d’en être mortel, et capable de faucher les hommes les plus robustes, comme certains increvables du 36, quai des Orfèvres.

Pour cette nouvelle affaire qui va les mener jusqu’en Pologne, sous l’eau mais aussi dans les airs, Sharko et Lucie vont devoir affronter le plus monumental des enjeux : la préservation de l’espèce humaine.


 

 

 

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