Sur son Twitter, Lionel Gougelot a d’emblée une pensée pour la famille décimée et le gendarme tué. Le journaliste a encore le courage de dire que « ça va aller » même avec une côte cassée et un doigt fracturé (il sera d’ailleurs opéré). Au micro de Jean-Marc Morandini, il raconte ensuite que les journalistes n’étaient pas les bienvenus « On a tout de suite senti que l’ambiance était tendue ».
Malheureusement, Lionel Gougelot et Franck Antson n’ont pas été les seules victimes. Des journalistes de TF1, de France 3 Picardie, d’I-télévision, de BFM TV, du Courrier Picard ont également été agressés, que ce soit avec des coups de pieds sur la voiture, des insultes des menaces ou des coups. En tout, une dizaine de confrères ont été malmenés, alors qu’ils effectuaient leur reportage dans le respect de la douleur immense des familles du camp.
Rien ne justifie cette violence envers notre profession. Comment justifier que l’on attaque des journalistes qui font simplement leur travail ? Pourquoi les journalistes ne peuvent-ils remplir leur rôle d’être témoins et de rapporter les faits ? Pourquoi n’y a-t-il eu qu’une plainte de déposée au final ? Rien ne devrait pouvoir entraver la liberté de la presse. Le Club de la presse Nord-Pas-de-Calais s’associe à celui de la Picardie et à tous les Clubs de la presse de France pour apporter tout son soutien aux journalistes qui ont été pris à partie à Roye. Nous continuerons de nous battre pour sensibiliser la société sur ce droit si précieux d’informer.
Gaëtane Deljurie