Ainsi, le syndicat « s’étonne de la vacuité des propositions » de François Hollande qui, après avoir « rappelé quelques principes généraux comme l’indépendance ou le pluralisme () n’a pas eu un mot pour expliquer comment et quand son gouvernement prendra les mesures devant assurer indépendance et pluralisme ». Il s’inquiète d’un « flou » d’autant plus « inquiétant » que « le président de la République a repris tous les arguments patronaux sur la prétendue crise conjoncturelle et structurelle de la presse ».
Selon le SNJ-CGT, un seul « point positif » se dégage de la prestation de François Hollande, « quand il a évoqué la réforme des aides à la presse pour faire porter l’effort de l’Etat sur la presse politique et générale. En revanche, alors qu’il y a urgence, si la ministre de la Culture et de l’Information doit présenter cette réforme en 2013, le président de la République n’a pas pris d’engagement sur la date du vote de la loi ». De même qu’il n’a « pas eu un mot » pour la situation à l’AFP et dans l’audiovisuel public, France Télévisions en particulier.
En conclusion, le syndicat relève que « François Hollande a rappelé qu’il aimait la presse, mais aussi les journalistes, qui, prétend-il, le lui rendent bien (quel aveu !). Certes, mais pour le SNJ-CGT cette déclaration d’amour ne saurait suffire à rassurer une profession aux abois et largement sinistrée et qui ne se reconnaît pas dans les politiques rédactionnelles imposées par des directeurs de rédaction tous choisis pour leur dévouement à leurs patrons et au néo-libéralisme. Le SNJ-CGT saura rappeler au président de la République les nécessaires réformes pour rétablir le pluralisme, garantir l’indépendance des rédactions et imposer un nouvel esprit public de l’information ».
Hollande et la presse :
|