Connu de tous ou presque, le Chti (1) est aujourd’hui une institution dans le paysage lillois. Ce n’est pas pour autant qu’il ne subit pas des modifications, en fonction des imperfections constatées et des critiques reçues à l’occasion des précédentes éditions. Le président de l’association éditrice du Chti, Julien Charpentier a eu l’occasion de le souligner lors de la présentation de l’édition 2007, qui a eu lieu au Club de la presse mercredi 14 mars. Ainsi, cette année, le guide urbain lillois revient à ses origines, moyennant une refonte intégrale de la méthode de travail de l’équipe rédactionnelle. Les critiques se veulent ainsi plus précises et plus utiles pour le lecteur. La mise en page a également été revue, avec deux colonnes par page au lieu de trois. Le partenariat a été accentué et amélioré avec le Club des Tables Gourmandes. Enfin, pour Julien Charpentier, le guide 2007 est conçu dans un format plus lisible.

(de gauche à droite) Philippe Chastres et Philippe Chenaie, tous deux directeurs de la communication de la banque Scalbert-Dupont partenaire du Chti 2007 et Robert Ménard de RSF

Depuis plusieurs années, la Banque Scalbert-Dupont est partenaire du Chti. Son directeur de la communication, Philippe Chastres, précise que la banque a alloué 60 000 euros d’aides cette année encore. Pour lui, le Chti 2007 « est une très belle aventure ! » A noter également : la marraine du Chti 2007 est la journaliste Florence Aubenas, qui y voit ainsi une façon de « remercier tous les Lillois qui se sont mobilisés en masse pour sa libération ». A l’époque, le Club de la presse Nord-Pas de Calais s’était beaucoup investi dans toutes ces initiatives. Cette conférence de presse a aussi été l’occasion de donner la parole à Robert Ménard, secrétaire général de Reporters Sans Frontières (2). L’association du Chti a en effet choisi de soutenir et de promouvoir RSF en tant que Grande Cause 2007. Les fonds récoltés serviront au financement d’un fond d’assistance pour les journalistes et médias indépendants en difficultés, dans des pays comme l’Algérie, le Maroc, la Pologne ou le Népal.

Le courage des journalistes afghans

Robert Ménard a notamment illustré les atteintes à la liberté de la presse dans le monde par les conditions de travail extrêmement difficiles des journalistes du Kabul Weekly, en Afghanistan. Il a assuré que malgré cela, l’équipe de l’hebdomadaire ne « cessait quasiment jamais de travailler ». Et d’insister en expliquant que c’est « en partie grâce à eux que la liberté de la presse va renaître en Afghanistan ! » Robert Ménard a poursuivi en évoquant les récentes élections présidentielles en Mauritanie. « Ce pays était en guerre civile il y a de ça à peine quatre ans et aujourd’hui des élections présidentielles transparentes et sans violence s’y sont déroulés, ce dimanche 11 mars. On ne peut que s’en féliciter, tant pour le peuple mauritanien que pour la liberté de la presse dans ce pays d’Afrique du nord. » Petit rappel : 140 journalistes ont été emprisonnés à travers le monde en 2006.