La Maison des journalistes menacée

Créée il y a près de neuf ans, à Paris, la Maison des journalistes (MDJ) héberge des journalistes étrangers qui sont menacés chez eux. Son existence semble aujourd’hui remise en cause. Elle lance un appel à la profession.

A ce jour, La Maison des journalistes a accueilli et soutenu 200 confrères venus de 49 pays différents. Aujourd’hui, ses résidents viennent d’Iran, d’Irak, du Sri Lanka, du Bengladesh, de Guinée, d’Éthiopie, de Russie, d’Afghanistan…

Ces journalistes, qui ont tout perdu pour défendre notre métier, trouvent à la MDJ une chambre individuelle, une salle de travail, une salle à manger, et une lingerie. Elle leur propose des cours de français. Le journal en ligne L’œil de l’Exilé leur permet de reprendre la plume ou le micro sur le site www.maisondesjournalistes.org.

De nombreux médias français de premier plan manifestent une solidarité financière avec la MDJ et parrainent les quinze chambres qu’elle propose aux confrères, mais les crises, les restructurations, les concentrations rendent plus difficile la collecte de ces soutiens. Les autres financements viennent de l’Europe, de la Ville de Paris, auxquels s’ajoutent des fonds dédiés. Pourtant, de lourdeurs administratives en mauvaises volontés politiques, la moitié des fonds européens promis n’arrivent pas jusqu’au compte en banque de la MDJ.

La Maison des Journalistes est aujourd’hui en danger et elle a besoin du soutien de la profession.

« La MDJ est chaque mois au bord de la faillite, explique Danièle Ohayon, présidente de la Maison des journalistes. En juillet, nous n’avons pas pu fournir aux résidents les « tickets service » qui leur permettent de se faire à manger. Il a fallu se serrer la ceinture au sens propre. Pendant des mois, L’œil de l’exilé a fonctionné au ralenti, car il a fallu licencier sa rédactrice en chef, faute de moyens. Cette disposition a été tellement mal vécue par les confrères étrangers, qu’au bout d’un an, malgré les difficultés, nous avons embauché à nouveau pour faire vivre leur unique voie d’expression journalistique en France ».

« Vous êtes un professionnel avec un numéro de carte de presse, ajoute-t-elle. Nous faisons aujourd’hui appel à votre solidarité de confrère. Une somme équivalente aux 24 € que nous versons tous à la Commission de la carte, si elle est multipliée par un grand nombre de journalistes, peut permettre à la MDJ de rebondir. Devenez un “ami de la Maison des journalistes“ ! ».

Il est possible d’adhérer en ligne, sur la première page du site maisondesjournalistes.org

On peut aussi envoyer un chèque à La Maison des journalistes, 35 rue Cauchy , 75015 Paris.

Courriel : maison.journalistes wanadoo.fr


 

 

 

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