La revue XXI nouvelle formule

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Dans le cadre des rendez-vous « Regards de presse », le Club de la Presse Hauts-de-France en association avec le Furet du Nord recevait la journaliste Haydée Sabéran, ainsi que les auteurs Zeina Abirached, Lucie Tesnière et Hassan Jarfi. Tous les quatre livrent dans ce 49e numéro de la revue une contribution marquée par le souvenir et le retour.

Haydée Sabéran (au centre) est l’une des quatre journalistes de la rédaction

Rachetée aux éditions Rollin en 2018 par les éditions du Seuil et la Revue Dessinée, la revue trimestrielle imaginée par Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry a fait sa mue. La nouvelle formule se veut fidèle à l’esprit des fondateurs qui voulaient « rassembler le meilleur du journalisme avec le meilleur de l’édition » au sein d’un objet hybride situé quelque part entre le livre et la magazine d’actualité.

La revue conserve ses fondamentaux qui sont l’immersion des journalistes, le format long et les modes de narration multiples (texte, photo, dessins, bande dessinée, roman graphique…). « On passe énormément de temps sur le terrain et autant de temps à écrire les récits » explique Haydée Sabéran, l’une des quatre journalistes de la rédaction, qui évoque « un travaille constant d’aller-retour ».

Campagne d’abonnement

La revue qui est diffusée en moyenne à 22 000 exemplaires compte beaucoup sur la vente au numéro. La nouvelle maquette soutenue par une campagne d’abonnement en ligne a permis de séduire de nouveaux lecteurs, portant le nombre d’abonnés à environ 8 700. Toujours sans publicité, XXI accorde davantage de place à l’infographie mais aussi aux témoignages et aux contre-champs.

« On a essayé de trouver de nouvelles façons d’écrire », poursuit Haydée Sabéran en donnant l’exemple d’un récit en SMS authentiques. Pour le dernier numéro, l’ancienne correspondante de Libération pour le Nord-Est est retournée dans la clinique psychiatrique de son père où elle a passé son enfance. « Je voulais confronter mes souvenirs à ce qu’est la psychiatrie aujourd’hui », explique-t-elle.

Dans l’intimité des auteurs

Pour sa première collaboration à la revue, Zeina Abirached s’est elle aussi livrée à l’exercice du souvenir. Auteure de bandes dessinées et de romans graphiques en noir et blanc, elle signe un reportage sur l’ancien réseau de chemin de fer du Liban où elle a grandi. Cette illustratrice habituée à « dire le maximum avec le minimum d’éléments » a trouvé « intéressant de jouer avec les contraintes de la presse ».

Le souvenir retracé par Hassan Jarfi est quant à lui plus douloureux. Soutenu par Lucie Tesnière, ce traducteur juré du parquet de Liège convoque dans un autoportrait la mémoire de son fils victime en 2012 du premier crime homophobe reconnu comme tel en Belgique. Responsable du département des Mosquées pour la région Wallonne, il est à l’origine d’une fondation contre la discrimination et l’homophobie. La collaboration avec XXI a pour lui été une « sorte de thérapie ».

A.B



 

 

 

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