Pourquoi quitter le journalisme, comment, qui sont ces journalistes qui se réorientent… ? Pour répondre à ces questions, Jean-Marie Charon, chercheur associé à l’EHESS et Adénora Pigeolat, Université Le Havre-Normandie, ont réalisé une enquête intitulée « Pourquoi quitter le journalisme ? ». Plus de 50 journalistes volontaires ont témoigné sur leur parcours et les circonstances de leur réorientation vers d’autres professions.
À travers ces histoires singulières, ces parcours différents, les deux chercheurs tirent le fil de thématiques qui concernent néanmoins tout le monde : l’usure et le désenchantement, deux facteurs déterminants dans le changement de carrière des 51 participants.
Un métier qui use et déçoit
Le désenchantement est un sentiment qui revient dans beaucoup d’entretiens, surtout pour ceux qui considèrent leur travail comme un « travail passion ». Beaucoup évoquent une perte de sens dans leur travail. Certains parlent du métier rêvé qui se heurte à l’incapacité de le pratiquer comme ils l’avaient imaginé. La déception est un thème qui revient également souvent dans les entretiens. La déception peut prendre la forme d’une révolte quand le vécu ne correspond pas à l’idée du métier que les journalistes s’en étaient fait.
L’épuisement, l’usure, les conditions de travail sont des sujets récurrents dans cette étude. Tout comme la question du salaire, le sexisme, les conditions précaires des journalistes…
L’enquête sera publiée en mai prochain. En attendant, tout ce travail palpitant et fouillé est à découvrir lors de la rencontre avec Jean-Marie Charon et Adénora Pigeolat le mardi 23 mars à 18h30 sur Zoom.
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