« Notre Club de la presse est à des années-lumière de celui du Nord-Pas de Calais » nous déclare Kaltoume Dourouri sa jeune présidente. Il est vrai qu’avec sa trentaine d’adhérents, la jeune association amiénoise peine à rassembler les acteurs picards de la presse et de la communication. « Auparavant nous avions le soutien de France 3 grâce à la présidence de Thierry Bonté. Mais Thierry s’est engagé pour la liste de gauche aux dernières municipales, liste qui a balayé la majorité sortante emmenée par Gilles De Robien. Et, depuis, Th. Bonté est conseiller municipal et deuxième vice-président d’Amiens Métropole. Avec son métier de journaliste, il ne lui reste guère de temps pour « son » club de la presse ». Un club qui repose sur la volonté et le dévouement de quelques pigistes tels Kaltoume ou Matthieu Lacour .
Le grand quotidien régional « Le Courrier Picard » qui pourrait porter haut l’étendard du dynamisme médiatique n’y est guère représenté. Apparemment, comme souvent ailleurs en France, la concentration médiatique ne favorise pas les valeurs de solidarité professionnelle. Des représentants d’une télévision sont présents au vernissage de l’exposition, ce jeudi 12 mars, mais il s’agit surtout d’un projet audacieux de télévision par câble, TV Amiens qui ambitionne une autre offre médiatique aux Amiénois. Ici on ne parle (pas encore) de TNT... Mais ce projet se fonde sur un statut de SCIC (société coopérative d’intérêts collectifs) ce qui donne quelques souvenirs à Régis Verley, vice-président du Club de la presse (cf. nos articles sur Télé Lille), qui représentait Philippe Schröder, président du Club de la presse Nord – Pas de Calais, lors du vernissage. Le responsable de la fédaration handisports de la Somme a fait le déplacement dans l’espoir de faire avancer sa cause, défendue par le cliché proposé par Marc Demeure.
Le Club de la presse de Picardie est vivement intéressé par nos actions et ne s’interdit pas de nous imiter voire d’en bénéficier pour son développement. Tout en déplorant le manque d’engouement des journalistes « intégrés » et « installés » malgré le fort potentiel local. Peut-être que les attentes de la population locale, attisées par des manifestations communes, permettront d’attirer sinon de convaincre davantage de journalistes des radios, télé, ou du Courrier de consacrer un peu de temps, d’énergie et d’initiatives à la promotion et au service de nos professions.
