Dans le cadre de la pandémie, les 44 stations du réseau France Bleu ont été regroupées en 16 pôles régionaux. Dorénavant, ces pôles assurent une antenne régionalisée entre 6 heures et 12 heures, les autres stations fournissant des sujets pour alimenter les journaux locaux.
En réaction, la direction du France Bleu a reçu 19 lettres ouvertes de ses stations locales se plaignant de cette mutualisation. Ces lettres proviennent notamment de Nancy, Caen, Rouen, Le Mans, Chambéry, Metz ou encore Châteauroux.
Perte de proximité
Selon ses signataires, cette mutualisation fait perdre aux antennes locales leur proximité avec leurs auditeurs. Ainsi, des journalistes se retrouvent à parler de 5 ou 6 départements dans lesquels ils n’ont jamais mis les pieds.
Une pétition a également été lancée par des salariés et des auditeurs de ces locales. « Comment maintenir une proximité avec son public en redécoupant la carte de France et en hébergeant sur la même antenne des villes comme Toulouse et Nîmes, ou encore Clermont-Ferrand et Chambéry ? », s’interroge le syndicat SNJ.
Un recours au télétravail
Selon le syndicat, si la volonté affichée d’assurer la protection sanitaire des équipes est louable, « il y avait la possibilité, dans bien des cas, de maintenir une activité locale dans des conditions sanitaires très correctes, par divers moyens, notamment le recours au télétravail, comme partout. »
Directeur de France Bleu, Jean-Emmanuel Casalta affirme pour sa part que la radio s’est organisée de manière à garantir la sécurité et la santé des collaborateurs, tout en assurant la continuité de notre mission de service public : « Cette organisation est temporaire et on travaille en permanence sur la façon de l’adapter à l’évolution de la situation », affirme-t-il.
M.P