La ministre de la Culture et de la Communication promettait une série de mesures en faveur du photojournalisme et des reporters-photographes : suspension des aides à la presse pour les titres ne respectant pas les conditions de paiement des pigistes ou leur propriété intellectuelle, instauration d’un salaire minimum des photojournalistes pigistes, renforcement du soutien de l’État à leur projets, mise en place d’un Parlement des photographes, etc. L’intersyndicale craint qu’à l’approche des élections présidentielles ces chantiers ne soient remis aux calendes grecques.
Les signataires reprochent plus généralement au milieu politique sa connivence avec les grands groupes médiatiques qui cumulent aides à la presse, crédits d’impôts, cotisations sociales minorées, etc. Ces sociétés « auront réussi à traverser le quinquennat comme ils avaient traversé les précédents, sans qu’aucun gouvernement n’ose s’attaquer ni à leurs privilèges, ni à leurs politiques antisociales et éditoriales. Les plus grands groupes accumulent même les retards de paiement aux agences, en infraction avec les engagements pris en signant le Code de bonnes pratiques professionnelles ; les dettes mettent ainsi agences et reporters-photographes en danger. Pendant ce temps, la profession de journaliste voit ses conditions de travail se dégrader et l’information se transformer en simple produit d’appel. »